Sans surprise malheureusement, le mois d'octobre affiche de nouveau une baisse sensible des immatriculations neuves en France. Le marché automobile continue de souffrir des conséquences de la crise sanitaire.
Les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) pour le mois d'octobre sont sans appel. Le nombre d'immatriculations neuves a de nouveau reculé de 9,49%, avec 171.049 véhicules neufs vendus. Le comité fait cependant contre mauvaise fortune bon cœur, en rappelant que le mois d'octobre 2019 avait été très bon. Surtout, le CCFA explique que ce niveau de ventes est traditionnel pour octobre et que les ventes sont « plus saines » : les constructeurs ont préféré préserver leurs marges plutôt que de multiplier les promotions et les prix sacrifiés. Néanmoins, cela ne sauvera pas l'année automobile 2020. Depuis le mois de janvier, les immatriculations neuves ont dégringolé de 27% par rapport aux dix premiers mois de l'année.
Le nouveau confinement brouille les cartes
La fin de l'année s'annonce très difficile à prévoir en raison de la nouvelle mesure de confinement en vigueur depuis la semaine dernière. Dans ce contexte, les constructeurs français ne s'en tirent pas si mal. Le groupe PSA affiche certes une baisse, mais modérée, de 2,78% avec 60.430 immatriculations neuves. Du côté de Renault, c'est moins bien avec -9,69% (42.634 véhicules). Dacia en particulier affiche une contre-performance importante de -23,3%. Malgré tout, Renault et PSA font mieux que la moyenne en net recul des constructeurs étrangers (-14,62%). Volkswagen subit une baisse de 8,23%, BMW de 23,09% et Toyota de 31,78%.
Le boom des hybrides et électriques
Les véhicules hybrides et électriques représentent désormais près d'une voiture neuve vendue sur cinq, leur volume ayant été multiplié par trois sur un an ! Cet intérêt des automobilistes pour la voiture verte fait en sorte que la moyenne des émissions de CO2 a atteint 95,5 g/km, un plus bas historique. Et cette tendance baissière devrait se poursuivre avec la mise en place, au début de l'année prochaine, d'un durcissement du malus écologique. Il ne reste plus qu'à multiplier le nombre de bornes de recharge sur les routes.