Un nouveau Pape au service des pauvres ?

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Par Philippe David Publié le 14 mars 2013 à 9h15

La démission de Benoit XVI avait surpris tout le monde, les démissions de Papes n’étant pas légion dans l’histoire de la chrétienté. Les supputations sur le successeur de Saint Pierre allaient bon train, certains affirmant qu’après 35 ans sans Pape italien le poste reviendrait à un transalpin (le cardinal de Milan, Monseigneur Scola, étant un des grands favoris) tandis que d’autres prédisaient l’élection d’un Pape latino-américain, Monseigneur Scherer, Cardinal de Sao Paulo, étant en tête de liste parmi les favoris venus du nouveau monde.

Les deux options se sont révélées en partie vraies, le nouveau Pape François 1er étant un latino américain d’origine italienne. Jorge Mario Bergoglio, est en effet né à Buenos Aires il y a 77 ans de parents italiens originaires de la région du Piémont.

Cette élection marquera en tout état de cause l’histoire de l’Eglise catholique romaine et même peut-être l’histoire de l’humanité. Comme Jean-Paul II marqua une rupture en devenant le premier Pape de l’est de l’Europe (située alors derrière le fameux rideau de fer), François 1er est le premier Pape non européen. Cette élection représente un choix stratégique majeur de la part des cardinaux en ouvrant l’Eglise sur les pays du sud dont la majorité des catholiques est aujourd’hui issue (on pense à des pays comme le Méxique, le Brésil ou encore les Philippines, très majoritairement catholiques).

Si certains n’ont pas pu s’empêcher de qualifier dès son élection le nouveau Pape de « conservateur », terme qui n’est pourtant en aucun cas une injure à mon avis, il faut savoir que ce Pape a été proche de la pauvreté qu’il a vue dans les bidonvilles de son propre pays. Il parait d’ailleurs qu’il a une approche vis-à-vis de la mondialisation qui n’a rien de « néo-libérale », ce qui s’explique lorsqu’on se souvient du chaos qu’a connu l’Argentine il y a douze ans lorsqu’elle se retrouva en faillite.

Ainsi allons nous peut-être vivre une nouvelle ère pour le catholicisme avec un Pape qui risque, en dénonçant les excès de la mondialisation, de créer des changements profonds dans le monde comme Jean-Paul II, son prédécesseur de Pologne, fit basculer le bloc soviétique dans le néant sans qu’un coup de fusil ne soit tiré.

C’est tout ce que l’humanité, catholique ou non, peut souhaiter.

Habemus Papam…

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Philippe David, 46 ans, est cadre dirigeant à l'international, auteur de plusieurs livres politiques dont le dernier, « De la rupture aux impostures », est sorti en 2012 aux éditions du Banc d'Arguin. Il est également chroniqueur sur Sud Radio.

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