Nouveau coup de frein sur les immatriculations neuves en France

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 2 mars 2020 à 11h07
Automobiles France Fevrier 2
@shutter - © Economie Matin
167785Il s'est immatriculé 167 785 véhicules neufs en février.

L'année 2020 s'annonce difficile pour le marché français de l'automobile. Pour le deuxième mois consécutif, le nombre d'immatriculations neuves est en recul.

Le bilan mensuel dressé par le Comité des constructeurs français d'automobiles n'incite pas à l'optimisme pour l'ensemble de l'année. En février, il s'est immatriculé 167 785 véhicules neufs, ce qui représente une baisse de 2,7% par rapport à février 2019. C'est le deuxième mois consécutif de baisse pour le secteur, après une chute spectaculaire des immatriculations neuves de 13,4% en janvier. Sur les deux premiers mois de l'année, la baisse s'établit à 7,79%. Au delà du seul marché français, les raisons de ce recul sont multiples mais les spécialistes relèvent la baisse cyclique de la demande, et les nouvelles normes européennes de réduction du CO2 qui ont poussé les constructeurs à multiplier les immatriculations en décembre.

Le coronavirus entre en scène

L'épidémie de coronavirus depuis fin janvier ne fait rien pour arranger les choses : elle perturbe la production de la chaîne automobile et réduit les échanges commerciaux. Le CCFA prévoit une année 2020 en baisse, tout comme l'observatoire Cetelem de l'automobile qui estime que le recul du marché français devrait s'établir à 3,2%. La fin de l'année est cependant loin et rien ne dit que de nouveaux modèles ne viendront pas stimuler le marché et pousser les automobilistes à craquer. Malgré tout, les perspectives ne sont guère réjouissantes pour le moment.

Fortunes diverses pour PSA et Renault

Dans ce contexte, les deux constructeurs français ne font pas d'étincelles, même si le groupe PSA réussit l'exploit d'afficher une hausse de ses immatriculations neuves en février : +0,49%. Les marques de l'entreprises (Peugeot, Citroën, DS, Opel/Vauxhall) vont s'enrichir de celles de Fiat Chrysler, si toutefois les régulateurs autorisent la fusion des deux sociétés. Renault de son côté boit la tasse avec une chute de 9,78% de ses immatriculations neuves. Plus globalement, le constructeur au losange souffre des difficultés de Nissan, son partenaire dans l'Alliance, et sa position de force sur les marchés émergents s'est dégradée.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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