Le constructeur de smartphones BlackBerry, qui dominait ce marché en 2008, a annoncé une perte de 965 millions de dollars durant le deuxième trimestre de son année fiscale 2014. Cette annonce avait été préparée en amont il y a quelques jours, et a servi de levier à sa revente au fond d'investissements Fairfax.
Le constructeur est notamment plombé par les ventes, ou plutôt leur absence, du Z10, porte-étendard de la plateforme BlackBerry 10 qui devait signer le renouveau de l'entreprise. Hélas, il lui a fallu provisionner 934 millions de dollars au second trimestre afin de financer le stock d'invendus. Le Z10 va basculer dans la catégorie entrée de gamme, BlackBerry espérant qu'un prix bas permettra de vider l'inventaire. Mais le Z10 n'est pas le seul responsable de la mauvaise fortune de BlackBerry : la majorité des 3,7 millions de smartphones vendus au deuxième trimestre fonctionnent sous BlackBerry 7, l'ancien système d'exploitation du constructeur. Pour donner un ordre d'idée, Apple a écoulé 9 millions d'iPhone 5s et 5c… en trois jours seulement.
BlackBerry : un chiffre d'affaires en chute libre
Le chiffre d'affaires du fabricant s'élève à 1,6 milliard de dollars, contre 3,1 milliards durant son premier trimestre. BlackBerry avait déjà essuyé des pertes plus limitées de 84 millions de dollars au précédent trimestre, mais malheureusement pour le groupe, les mauvaises nouvelles ne datent pas d'hier. C'est d'ailleurs ce qui explique la nouvelle charrette de licenciements de 4.500 personnes, soit 40% des effectifs de l'entreprise.
Une société saine et sans pertes
« Nous comprenons que certaines des activités dans lesquelles nous sommes engagés génèrent des incertitudes mais nous restons une entreprise financièrement solide avec 2,6 milliards de dollars de trésorerie et sans aucune dette », a déclaré le patron de BlackBerry, Thorsten Heins. BlackBerry va concentrer ses efforts sur le monde de l'entreprise, tout en étant sans doute revendu par appartements par Fairfax, qui a racheté la société pour 4,7 milliards de dollars (une acquisition qui doit encore être validé par le conseil d'administration du constructeur). À terme, c'est à dire dès que le rachat sera validé -une échéance programmée pour novembre-, BlackBerry ne sera plus coté en Bourse.