Alors que la :ministre des Transports annonçait discuter avec Vinci pour une compensation suite à l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le groupe BTP, également candidat à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), a démenti.
Vinci a démenti lundi 15 avril, dans un communiqué « l'existence de discussions avec l’État portant sur les indemnités de résiliation relatives au contrat de concession des aéroports du grand ouest », suite à l’abandon du projet, en janvier 2018, d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44) dont il devait être le concessionnaire.
Vinci dément réclamer de l'argent à l'Etat pour l'abandon du projet de l'aéroport NDDL
Le groupe de BTP Vinci, également candidat à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), « dément également avoir formulé une quelconque demande d’indemnisation chiffrée » et indique en outre ne pas avoir « reçu de notification de résiliation du contrat de concession ». Un démenti de l'entreprise suite aux déclaration, dimanche 14 de la ministre des Transports.
En effet, Elisabeth Borne a en effet affirmé que l’Etat négocie avec le groupe de BTP une indemnité. Elle a déclaré sur France 3 : « Nous ne sommes a priori pas d’accord sur les montants, mais on prendra nos responsabilités sur ce dossier ». Et de préciser : « Ils (Vinci, ndlr) ont parlé de quelques centaines de millions d’euros, tandis que nous parlons de quelques dizaines » de millions, avant d’ironiser : « Nous aurons une discussion passionnante ».
Vinci, ne sera pas non plus choisi pour la privatisation d'ADP en compensation
Si ces chiffres peuvent paraître colossaux, ils sont en fait à hauteur de ceux annoncés en 2017. Pour rappel, les médiateurs, nommés par le gouvernement, en juin 2017, pour sortir de l'impasse de ce projet, avaient rendu un bilan, où ils avaient estimé l’indemnité maximale à 350 millions d’euros. Tout en ajoutant qu’il s’agissait d’ « une évaluation purement théorique ». Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, avait alors vivement réagi qualifiant ces conclusions de « chiffres fantaisistes »
Concernant la privatisation d'ADP, la ministre avait en revanche récusé que le choix du groupe de BTP Vinci pourrait faire figure de « compensation à l’abandon de Notre-Dame-des-Landes », comme l’ont affirmé des députés de l’opposition lors de vifs débats sur la privatisation jeudi à l’Assemblée. Le projet de loi Pacte prévoit de supprimer l'obligation pour l'État de détenir la majorité du capital d'ADP (actuellement 50,63%). Reste à savoir qui remportera le dossier.