Les mauvaises nouvelles se ressemblent après le Brexit voté le jeudi 23 juin 2016 par les Britanniques et confirmé le 24 juin 2016 après le dépouillement des bulletins de vote du référendum : les agences de notation n'ont guère apprécié la dislocation de l'Union Européenne et le départ de 12 % de sa population et de 17 % de son PIB, soit le poids du Royaume-Uni au sein de l'UE. Standard & Poor's a donc de nouveau sévit.
La note de la dette de l'UE baissée d'un cran
Ce n'est pas extrêmement grave... mais c'est un petit peu grave quand même. La sortie de l'UE du Royaume-Uni lui a enlevé un pays important, un des rares qui avait encore, avant le Brexit, un triple A. La période d'incertitude qui s'ouvre à l'horizon, avec les deux ans minimum de négociations pour la sortie prévus par l'article 50 de la Constitution européenne (mais qui pourrait durer six ans selon les spécialistes) n'inspire pas confiance.
Jeudi 30 juin 2016, Standard & Poor's (S&P) a donc décidé de baisser la note de l'UE sur fond de Brexit et de ces incertitudes : l'UE perd son AA+ et tombe à AA. Bonne nouvelle, toutefois, S&P attribue à la note une perspective stable ce qui évite le risque de la voir chuter à nouveau à court terme.
Le Brexit avait déjà fait chuter la note du Royaume-Uni
La dette de l'Union Européenne est la deuxième victime du Brexit. La première victime a été la dette du Royaume-Uni qui a perdu, lundi 27 juin 2016, son triple A. Que ce soient S&P ou Moody's, les agences de notations craignent pour l'avenir de pays de Sa Majesté la Reine Elisabeth II.
Les perspectives, de plus, sont négatives pour le Royaume-Uni puisque personne ne sait aujourd'hui dans quelles conditions va se réaliser le Brexit et quels seront les accords qui seront signés entre le pays et l'Union Européenne.