Les jouets connectés devraient être les stars sous les sapins de Noël. Problème, ils présentent de sérieuses failles de sécurité et d’atteinte à la vie privée.
Un mouchard dans la poupée ?
Quoi de plus enthousiasmant qu’une poupée qui se propose, non seulement de discuter avec votre petite fille ou votre petit garçon, mais aussi de lui apprendre à parler une langue étrangère, tout au moins quelques phrases et quelques mots ? Ces jouets sont en vente en grande surface, en magasins spécialisés et sur Internet.
Le chiffre d'affaires annuel du secteur pourrait d'ailleurs tripler en cinq ans et atteindre 15,5 milliards de dollars.
Mais ils sont actuellement montrés du doigt par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), qui leur reproche d’être un peu trop curieux.
Concrètement ces jouets, pour interagir avec les enfants, sont en permanence à l’écoute, attendant d’être activés par une phrase ou un mot magique. Le problème, c’est qu’ils écoutent tout, et c’est ce tout qui effraie la CNIL.
Des hackers à l'autre bout du fil
Car ce qu’ils entendent pourrait être piraté par des personnes mal intentionnées. Contrairement aux commandes vocales transmises à votre téléphone, qui arrivent sur les serveurs d’Apple ou de Google encryptées, ce qu’entend cette poupée est transmis en clair, c’est à dire que n’importe quel hacker peut l’écouter lui aussi. Conséquence, si le robot se trouve dans la même pièce qu’un adulte en train de dire des choses confidentielles, évidemment cela peut poser de graves problèmes.
Ces jouets ne sont pas les seuls à poser problème. Les montres connectées, ou Smartwatches, pour enfant, pas très chères mais également à commande vocale... Bref, une vigilance accrue quant aux propose tenus en présence des enfants ou de leurs jouets paraît de mise !