Crise économique oblige, les revenus du travail ont diminué en 2020. Mais grâce à la généreuse panoplie d’aides mises en place, le pouvoir d’achat des Français a pu être préservé, révèle la Direction générale du Trésor.
Des aides supplémentaires pour les ménages déjà bénéficiaires
Selon la dernière Note de conjoncture de l’INSEE, le revenu disponible des ménages a reculé de 3,3% au premier semestre 2020, mais pourrait rebondir de 4,1% au second semestre. Ainsi, sur l’ensemble de l’année, les revenus des ménages seraient préservés. Dans un contexte de crise économique, comment une telle chose est-elle possible ? Une note rédigée par Agnès Bénassy-Quéré, chef économiste de la Direction générale du Trésor, nous fournit la réponse : cela s’est fait grâce aux aides mises en place par l’exécutif au cours de l’année.
Les aides ont en effet été renforcées en 2020. Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et de l’allocation logement se sont vu verser 150 euros + 100 euros par enfant en mai 2020, puis le même montant en novembre 2020. La prime de rentrée scolaire a par ailleurs été majorée de 100 euros par enfant en août 2020. Les jeunes non étudiants ont quant à eux touché 200 euros en juin 2020 puis 150 euros en novembre 2020. Quant aux étudiants, certains d’entre eux ont pu toucher 200 euros en juin 2020 puis 150 euros en novembre 2020.
Ces aides exceptionnelles ont surtout bénéficié aux plus modestes
Grâce à la mise en place de ces aides exceptionnelles, le montant totale d’aides perçu par chacun des bénéficiaires a augmenté. Mais c’est aussi le nombre de bénéficiaires qui a augmenté : en effet, la Direction générale du Trésor fait état d’une hausse de 8,5% du nombre d’allocataires du RSA entre octobre 2019 et octobre 2020.
Plus important encore, il apparaît que ces aides ont surtout bénéficié aux plus modestes. D’après une modélisation réalisée par la Direction générale du Trésor, ces aides exceptionnelles ont eu pour effet une hausse de 2,4% du niveau de vie moyen pour les 10% des ménages les plus modestes, et de 1% pour les 10 suivants (ce qu’on appelle le deuxième décile).