Nouveau coup de semonce pour l'Alliance formée de Nissan et de Renault. Le constructeur japonais devrait annoncer la suppression de 10 000 postes dans le monde.
Nissan n'est pas au mieux de sa forme. Le constructeur automobile japonais devrait annoncer ce jeudi un plan de restructuration de grande ampleur qui concernerait, selon les médias du pays, 10 000 postes. Les sites les moins rentables, en particulier en Amérique du Sud, seraient les plus touchés par cette coupe claire dans les effectifs. Nissan avait déjà prévenu, au printemps, que le redressement des comptes serait douloureux. À l'époque, on évoquait la suppression de 4 800 postes ; 5 200 postes supplémentaires pourraient s'ajouter à la purge.
Purge attendue
Depuis quelques mois, Nissan n'est effectivement pas au mieux de sa forme. Sur l'exercice 2018/2019 qui s'est clôturé fin mars, l'entreprise a accusé une baisse sensible de son bénéfice net : -57%. Et pour le nouvel exercice, les choses se présentent mal : Nissan prévoit un bénéfice net de 1,4 milliard d'euros, soit une nouvelle chute de moitié. Hiroto Saikawa, le patron du groupe, a prévenu ses troupes en mai qu'il faudra réagir afin de retrouver la rentabilité.
Bénéfice en chute libre
Nissan, autrefois force motrice de l'Alliance, est donc au plus mal. L'entreprise a mis cette mauvaise passe sur le compte de l'expansion voulue par Carlos Ghosn, ex-président de l'entreprise et qui fait face depuis la fin de l'année dernière à la justice japonaise. Jean-Dominique Senard, le président du conseil d'administration de Renault et dirigeant de l'Alliance, avait également indiqué que le redressement de Nissan était « un sujet prioritaire ».