Drôle d'image qu'est devenu celle de la France outre-atlantique.
On connaissait les clichés sur les Français vus par les Américains. Grossier, gouailleur, dragueur, les qualificatifs ne manquaient pas pour décrire le bon franchouillard de l'autre côté de l'Atlantique. Mais il semblerait que d'autres adjectifs se soient rajoutés à la longue liste qui nous collait au derrière.
Une chronique alamiste du New York Times
C'est le New York Times qui, à travers une chronique intitulée "Goodby Old World, Bonjour Tristesse" et publiée dans son édition du 6 juillet dernier, qui ouvre la boîte de Pandore. Son auteur, Maureen Dowd, y voit la France comme un pays de dépressifs, tiraillée par des oppositions qu'elle présente comme futiles, et où il ne fait même plus beau, côté météo (bon depuis quelques jours, les choses ont pourtant évolué).
Ainsi pour les Américains, la France serait devenue un pays triste, où l'une des occupations principales serait le suicide, si la forte dose d'antidépresseurs consommés par les Français n'auraient pas fait effet. Pour la chroniqueuse, les Français se suicideraient d'avantage que la plupart des autres Européens… Bonjour tristesse…
Une certaine vision de la France
Et Maureen Dowd d'énumérer toutes les tares qui nous pendent au nez, et qui pour elles, nous enferment dans le passé. Un chômage excessif, de fortes taxes, un fort racisme, des scandales politiques à gogo et une météo qui n'arrange rien… Un peu d'humour ne faisant pas de mal, elle se permet même d'ironiser "Les Français n'ont même plus l'énergie d'être grossiers."
Une France vue sous un angle bien pessimiste qui se retrouve enfin clivée entre homosexuels et hétérosexuels, entre jeunes et vieux, entre fumeurs et non-fumeurs… Vraie ? Exagérée ? Pour les Américains, la Grande Dépression à la française, c'est maintenant !