Netflix a beau être arrivé en France le 15 septembre 2014, le service de VOD n'en reste pas moins une entreprise américaine et les Etats-Unis continuent d'être son principal marché et surtout son principal levier de croissance. Alors quand la croissance outre-Atlantique déçoit les investisseurs, c'est le cours de l'action en Bourse qui fait le grand plongeon.
Netflix face à une croissance moins grande que prévue...
La publication des résultats trimestriels de Netflix a fait mal à Reed Hastings, le PDG du groupe. Alors que le consensus tablait sur une croissance pour le troisième trimestre 2014, en nombre d'abonnés, de 1,33 million... ce ne sont que 933 000 nouveaux utilisateurs que le service a récoltés aux Etats-Unis. Et ce n'est pas la France qui va combler les quelques 400 000 abonnés manquants.
D'autant plus que même à l'étranger, Netflix a du mal à grossir autant qu'espéré : « seulement » 2,04 millions d'abonnés en plus au troisième trimestre contre 2,36 millions attendus pas les analystes. Décidément, on n'y est pas.
Pourtant, avec 53,1 millions d'abonnés dans le monde (37,2 millions aux Etats-Unis), ce n'est pas demain que Netflix va fermer boutique. Reed Hastings prévoit même atteindre la barre des 57 millions d'abonnés fin 2014.
Résultats financiers conformes et HBO qui se lance dans la course
Forcément, qui dit croissance non atteinte, dit résultats financiers non atteints. Mais ce n'est pas le cas : le chiffre d'affaires enregistré par Netflix au troisième trimestre 2014 a été de 1,41 milliards de dollars, comme l'attendaient les analystes. Mais la panique s'est emparée de Wall Street.
Est-ce à cause de la chute dans le nombre de nouveaux abonnés ? Est-ce parce que la chaîne HBO a annoncé se lancer elle-aussi dans la VOD illimitée ? En tout cas, le résultat est là : l'action de Netflix a fait un grand saut dans le vide.
Alors qu'elle a clôturé à 448,59 dollars, elle a perdu 23% dans les transactions après marché, soit quelques 103 dollars.