963.000 Français âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation. Parmi eux, 37% ne sont pas en contact avec le service public de l’emploi ou un autre organisme d’insertion, nous apprend une étude de la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail.
Seuls 6 NEET sur 10 cherchent un emploi
Il se peut que vous ayez déjà entendu parler de NEET, ce sigle anglais qui désigne les personnes « Not in Education, Employment or Training » (ni en études, ni en emploi, ni en formation). En France, parmi les 16-25 ans, ils sont 963.000, soit 12,9% de cette tranche d’âge. Le chiffre impressionne à juste titre, même s’il était plus élevé en 2015 (1.025.000, soit 13,7% des 16-25 à l’époque), révèle une étude du ministère du Travail.
Les jeunes NEET sont moins diplômés, vivent plus souvent chez leurs parents, ont plus fréquemment un handicap reconnu que les autres jeunes et, pour les jeunes femmes, ont plus souvent un enfant vivant dans le même logement qu’elles. Par ailleurs, un jeune dont au moins un parent est chômeur ou inactif a plus de risques d’être NEET qu’un jeune dont au moins un parent est cadre. Seuls 63% des jeunes NEET sont en contact avec le service public de l’emploi ou un autre organisme d’insertion.
Plus longtemps on est NEET, plus difficile c’est d’en sortir
Près de la moitié des jeunes NEET sont sans emploi ni formation depuis plus d’un an. Ces jeunes NEET de longue durée sont moins diplômés que la moyenne des NEET et cumulent les difficultés socio-économiques. Ils ne sont que 56% à être en contact avec le service public de l’emploi, contre 63% pour l’ensemble des jeunes NEET.
Quant aux jeunes NEET inactifs (c’est-à-dire ceux ne cherchant pas un emploi), deux tiers d’entre eux ne souhaitent pas travailler, surtout pour des raisons de garde d’enfant ou d’aide auprès d’une personne dépendante, ou d’un état de santé dégradé.