Hausse d’impôts : pourquoi nos familles sont-elles persécutées financièrement ?

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Par Dominique Marcilhacy Modifié le 16 janvier 2014 à 15h01

« Pour qu'il y ait le moins de mécontents possibles il faut toujours taper sur les mêmes »

Cette célèbre devise Shadock s’applique particulièrement bien aux familles contre lesquelles la nouvelle loi de finance pour 2014 s’acharne avec une incontestable brutalité : baisse du plafond du quotient familial (1,3 millions de familles pénalisées), fiscalisation des majorations familiales des retraites (1,2 millions de foyers pénalisés), gel des APL, sans parler des nombreuses baisses d’allocations familiales (la PAJE gelée, le complément de libre choix supprimé, bientôt le congé parental amputé de 6 mois…)

Il y a trois raisons à ce que nos pauvres familles Shadock soient ainsi rudoyées :

Le gouvernement Hollande n’aime pas les familles. La façon dont les pacifiques manifestants de 2013 ont été traités et ignorés l’illustre amplement. Parce qu’ils sont (encore) libres d’élever leurs enfants à leur idée, les parents forment un désagréable rempart à l’idéologie que certains voudraient imposer.

Depuis une cinquantaine d’année, les « financiers » de Bercy sont à la recherche d’économies pour limiter la dérive des dépenses publiques. Malins, ils ont réussi une magnifique entreprise de désinformation : ils sont parvenus à faire croire que l’État aidait les familles, alors que c’est l’inverse. Quel est l’homme politique qui, aujourd’hui, n’affirme pas que le « quotient familial » est un « avantage », alors qu’il obéit à strict principe d’équité ? Qui a compris qu’en élevant des enfants, les parents de famille nombreuse financent, à leurs frais, de belles retraites aux autres ? Que les majorations défiscalisées de leurs pensions n’étaient que de faibles remerciements pour cet effort ?

Enfin, les familles sont privées des moyens de se défendre ; depuis Vichy, en effet, la Loi confie la représentation de toutes les familles à un seul syndicat, l’UNAF. Un avis à demander ? L’État s’adresse à l’UNAF. Une réforme à faire passer ? L’UNAF. Quelqu’un pour représenter les familles ? L’UNAF, toujours l’UNAF. Et lorsqu’on sait que l’UNAF reçoit une subvention de 27 millions d’euros par an (oui, par an) en échange de ce privilège, on comprend que l’ardeur de ses apparatchiks à défendre les familles est singulièrement … tempérée.

« On n’est jamais aussi bien battu que par soi-même ». Autre proverbe Shadock

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Porte parole de l'Union des Familles en Europe, juriste, ancien membre du Conseil Economique et Social et mère de 5 enfants

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