L’idée d’un Smic jeune, ou d’un salaire intermédiaire inférieur au salaire minimum, proposé mardi 15 avril par Pierre Gattaz, le président du Medef, ne fait décidément pas l’unanimité. La ministre de la Jeunesse, Najat Vallaud-Belkacem, n’a pas été tendre envers cette proposition qu’elle qualifie de "provocation inutile".
Pierre Gattaz devra peut-être trouver une autre idée anti-chômage pour s’accorder les bonnes grâces du gouvernement.
Najat Vallaud-Belkacem préfère l'apprentissage au salaire intermédiaire
Plutôt qu’un salaire intermédiaire, favoriser l’apprentissage. Tel est la contre-proposition avancée depuis mardi soir par la ministre du droit des femmes et de la jeunesse, Najat Vallaud-Belkacem. Cette dernière n’a semble-t-il pas du tout apprécié l’idée du président du Medef, qui consiste à mettre en place un salaire intermédiaire transitoire, inférieur au Smic, afin de permettre aux jeunes et aux chômeurs longue durée ou en fin de droit de mettre un pied dans le monde du travail.
"Un sous-salariat au sein de l'entreprise"
Interrogée sur France 2 ce mercredi 16 avril, l’ancienne porte-parole du gouvernement Ayrault a réaffirmé son opposition à une telle proposition, déclarant que cela "reviendrait à créer un sous-salariat au sein de l’entreprise". Ajoutant que jamais un chef d’entreprise ne lui a dit que le problème de l’embauche des jeunes, c’était un Smic trop élevé.
Mettre en place une politique publique de l'apprentissage
En revanche, ces patrons d’entreprises lui auraient avancé le problème de la formation. "Là, ça pose la question d’une véritable politique publique comme par exemple celle de l’apprentissage que j’ai bien l’intention de prendre à bras le corps" a déclaré la ministre, précisant "que notre pays peut aller beaucoup plus loin en matière d’apprentissage et nous allons y travailler, avec M. Gattaz et les partenaires sociaux". Le patron du Medef peut oublier son demi-Smic…
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