Nous sommes dans la civilisation Nabilla. Magnificence de l'insignifiance, jusqu'à ce qu'un drame enflamme les "réseaux sociaux" sur le thème "pour ou contre sa libération", puisque la bimbo est en prison pour tentative de meurtre .
Les internautes veulent tout savoir et tout de suite. Des pages se sont montées pour exiger sa libération.
Alors, quel rapport avec les gendarmes mobiles qui doivent faire face à la mort dramatique d'un jeune manifestant écolo ? Là encore, tout le monde commente, et chacun à son idée. J'entends des auditeurs refaire l'histoire sur les radios. y avait qu'à...faut qu'on...ils devraient...
Oui, ils devraient se taire et apprendre avant de commenter et d'exiger la démission du ministre de l'intérieur. Pour une fois que nous avons un ministre digne de sa fonction, ce n'est pas le moment de s'en séparer, dans une période de tensions multiples et ou il fait constamment la preuve de sa responsabilité et de son sang froid.
Quelques confrères se demandent pourquoi il a fallu attendre deux jours pour que le pouvoir manifeste la vérité et son empathie pour la victime.
La raison est claire : face à des fous furieux qui ont attaqué les forces de l'ordre avec des bouteilles d'acide, des coktails explosifs, qui ont commencé à faire brûler vifs une demi douzaine de gendarmes, et lancés des fusées agricoles qui peuvent défigurer, il fallait laisser la tension de ces "écolos" retomber...
D'où ce délai de deux jours. Ce qui n'empêche pas l'ultra gauche d'appeler lycéens et étudiants à descendre dans la rue pour refaire enfin ce qui traîne dans l'inconscient des étudiants : un nouveau mai 68.
Quand à l'opposition, qui braille sur les bancs de l'assemblée avec comme devise "plus démago que moi tu meurs", ,elle ne donne guère l'image de représentants du Peuple conscients de la gravité de la situation, et de la nécessité de voir d'abord l'intérêt de la France et de son Peuple, avant celle des boutiques politiciennes.