Je dois vous avouer, et j’en suis navré, que cette histoire de Bitcoin est tout de même assez extraordinaire. Vous avez également sous les yeux, au-delà d’une bulle, une sublime, une superbe expérience, expérimentation même, sociologique.
En plus pour une fois, nous allons pouvoir parler de jolies filles. Mesdames, vous connaissez l’adresse mail de mon épouse en cas de dérapages incontrôlé de votre serviteur ici présent !!!
Si tous les experts autoproclamés des crypto-trucs sont bien incapables de définir la valeur intrinsèque des machins concernés, le simple fait qu’ils « montent » semblent suffire à tout le monde pour se ruer dessus en cessant de réfléchir et de penser.
Il y a deux jours, je vous avais relayé cette sublime vidéo (elle est en bas de cette article pour que ceux qui l’auraient ratée puissent sourire un peu) où la starlette Nabilla, fort sympathique au demeurant et aux atouts et atours tous aussi charmants, lui permettant de séduire sans trop de problèmes les joueurs de foot très fortunés, nous explique très doctement avec des explications d’une immense profondeur économique qu’il est indispensable d’investir dans les Bitcoins, elle nous dit même par quelle société passer. Une société qui existe depuis la nuit des temps à l’entendre, et même « qu’ils » ont toujours fait du Bitcoin… C’est dire le sérieux ! En plus, tenez-vous bien, comble du sérieux, « ils » ont même une page Fesse-bouc… Alors on ne peut faire plus crédible. Et ce n’est pas tout : même qu’elle les connaît bien, et qu’ils sont super forts, avec un méga taux de réussite de 85 % qu’ils ont eux… (Je confesse que le mien est nettement moins élevé…)
Bref, la Nabilla fait une pub qui ne semble pas avoir plu à l’AMF, l’autorité de tutelle qui veille aux placements, et il y a une règle très simple pour ne pas risquer les foudres de l’AMF… : ne jamais dire qu’un placement est sûr, qu’il est garanti et que vous allez devenir super riche sans rien faire et sans risquer votre chemise… Du bon sens quoi !
De quoi donc faire réagir l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui, dans un message insolite posté sur Twitter mardi 9 janvier, a mis en garde « #Nabilla ». « Le #Bitcoin c’est très risqué ! On peut perdre toute sa mise. Pas de placement miracle. Restez à l’écart », a prévenu le gendarme boursier…
Bref, un « gentil » rappel à l’ordre de l’autorité de contrôle que notre Nabilla nationale devrait entendre histoire d’en finir avec les Bitcoins, et de ne pas devenir la première « bitconne ».
Les nymphettes des monnaies virtuelles !
D’après un article du Monde, « l’idée d’associer starlettes et monnaies virtuelles devient par ailleurs un phénomène au Japon, où le Bitcoin fait fureur. Des «idoles», des nymphettes qui monopolisent les palmarès musicaux de l’archipel, ont décidé d’exploiter le filon en lançant un groupe dédié aux monnaies virtuelles.
Les huit filles de l’équipe, nommée «Kasotsuka Shojo» (littéralement « les filles de la monnaie virtuelle »), représentent chacune une cryptomonnaie telle que le Bitcoin, l’Ethereum ou le Ripple, et arborent un masque à l’effigie de leur devise.
« Nous voulons promouvoir de manière ludique l’idée que les monnaies virtuelles ne sont pas simplement un outil de spéculation mais une technologie formidable amenée à façonner l’avenir », a commenté leur cheffe, Rara Naruse, 18 ans, dans une déclaration sur Internet, tout en mettant en garde contre les dérives et les fraudes. En décembre, un peu plus de 31 % des transactions mondiales du Bitcoin étaient libellées en yen, d’après jpbitcoin.com, site nippon compilant des données du secteur ».
Tous les pays ne sont pas égaux face à la Bitcoin-mania !
Si le Bitcoin était si génial que cela, il s’arracherait dans tous les pays de façon assez semblable, or on voit bien que ce n’est pas le cas.
Ce qui différencie le Japon de la France ou d’autres pays occidentaux et « modernes », ce n’est pas le nombre de connexions Internet, ou la « modernitude » des citoyens… C’est évidemment le marketing utilisé ou pas par des officines plus ou moins sérieuses ou recommandables.
En l’espèce, au Japon, on vend des Bitcoins en utilisant des « bitconnes » égéries et prostituées des cryptomonnaies.
On se sert des femmes pour faire vendre en excitant les sots.
Si la cryptomonnaie se veut moderne, ses excès sont vieux comme le plus vieux métier du monde et les méthodes utilisées ne valent pas grand-chose.
Bref, une bien petite révolution. Ne vous y trompez-pas.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae