Le budget des ménages est de plus en plus mis à mal par les prix, en hausse, de la quasi-totalité des produits et services. Alimentation, énergie, électroménager… tout augmente ; et les assurances ne sont pas en reste. Selon La Mutualité Française, en 2022 les mutuelles vont augmenter leurs prix à cause… de la Covid-19 !
2022 : forte hausse des tarifs des mutuelles
Selon les informations du Parisien du 7 janvier 2022, qui dévoile les données de la Mutualité Française qui regroupe près d’un assureur mutualiste sur deux en France, les tarifs des mutuelles vont fortement augmenter en 2022. La hausse annoncée est de 3,4% pour les cotisations, bien supérieure aux 2,6% de hausse de 2021 et, surtout, bien supérieure à l’inflation qui a été de 2,8% sur un an en décembre 2021 et est attendue à 2,5% en 2022 par la Banque de France.
L’augmentation survient malgré la demande du gouvernement, souligne Le Parisien : l’exécutif a renoncé à conserver la taxe Covid, via laquelle il a récolté 1,5 milliard d’euros entre 2020 et 2021, en demandant aux mutuelles de ne pas augmenter leurs tarifs. Finalement, son souhait n’aura pas été exaucé.
Éric Chenut, président de la Mutualité Française, explique dans les colonnes du Parisien que cette augmentation est liée à une hausse des remboursements en 2021 : il y a eu, d’un côté, le rattrapage des soins retardés en 2020 pour cause de Covid, et de l’autre, l’entrée en vigueur des forfaits 100% remboursés dans l’optique, notamment, et qui coûtent cher aux mutuelles.
Des augmentations disparates selon les profils et les assureurs
Si la hausse moyenne des cotisations des mutuelles santé annoncée par la Mutualité Française est de 3,4%, comme toujours, tous les Français ne seront pas logés à la même enseigne. Pour près de 20% des assurés, les cotisations n’augmenteront pas, et sur les 32 organismes étudiés, la moitié ne va pratiquer qu’une hausse de 2,4% en moyenne. Néanmoins, l’étude révélée par Le Parisien montre que pour 5% des Français, la hausse sera très importante, de plus de 5%.
La Mutualité Française annonce également une hausse en moyenne supérieure pour les contrats collectifs obligatoires (3,8%) par rapport aux contrats individuels (3,2%). Une mauvaise nouvelle pour les entreprises qui prennent en charge une partie de ces assurances santé obligatoires.