Musique en streaming : la grande misère des auteurs-compositeurs

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 25 juin 2013 à 17h12

L'écoute musicale en streaming, c'est le nouvel Eldorado de l'industrie du disque qui espère bien qu'un jour, les Spotify, Deezer, Google Music et autres iTunes Radio viendront renflouer leurs caisses bien vides. Mais si les maisons de disques savent bien mener leurs barques dans les négociations avec les distributeurs en ligne, ça n'est visiblement pas le cas des auteurs-interprètes.

David Clowery, auteur-compositeur, a ainsi fait éclater sa colère contre Pandora. Ce service propose un système de radios personnalisées gratuites, dont le modèle économique repose sur la publicité (en l'occurrence, une minute de pub toutes les heures). Un des titres du chanteur, « Low », a été joué plus d'un million de fois au premier trimestre, ce qui a royalement valu à son compositeur une rémunération de… 42,25$. Pire encore, Clowery récupère en fait 40% de la somme totale versée par Pandora, les 60% restants revenant au groupe. En tout et pour tout, ce morceau lui a été rémunéré 16,89$. Moins qu'un t-shirt, en somme.

Autant dire que pour faire fortune avec Pandora, il va falloir multiplier les millions d'écoutes. Tous les distributeurs de musique ne sont pas logés à la même enseigne, néanmoins. Clowery compare ainsi Pandora avec Sirius XM, un service de radio par satellite. Ce dernier diffuse 13 minutes de pub par heure et l'abonnement est payant. Résultat : pour le même morceau, le compositeur a reçu 181$.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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