La ministre du Travail était invitée ce mercredi 13 juin 2018 sur franceinfo. Muriel Pénicaud y a défendu la politique sociale du gouvernement.
Pour la ministre du Travail, le gouvernement doit faire mieux pour lutter contre la pauvreté
Muriel Pénicaud était interrogée sur franceinfo ce mercredi 13 juin 2018 au sujet de la publication d'une vidéo où Emmanuel Macron affirme qu'on « met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s'en sortent pas ». Et la ministre du Travail de déclarer : « Aujourd'hui, on se résigne à ce que la pauvreté soit une fatalité, que le chômage soit une fatalité, notamment celui des jeunes (...) Quand aussi peu de gens pauvres ont un espoir de retrouver un travail, d'avoir un futur dans lequel se projeter, c'est qu'on peut faire mieux et qu'on doit faire mieux ».
Pour la ministre, les propos du chef de l'État signifient que le gouvernement « doit faire mieux » en matière de lutte contre la pauvreté car « l'ascenseur social est en panne », a estimé mercredi Muriel Pénicaud, justifiant le « langage de sincérité » du président. En véritable soutien du président, elle ajoute aussi que ce dernier « ne fait pas un discours formaté ».
Muriel Pénicaud estime que l'ascenseur social est en panne
« Ce que nous discutons avec le président et le Premier ministre, c'est comment on fait pour qu'on ne soit pas condamné à être pauvre, que nos enfants ne soient pas condamnés à être pauvres toute la vie. Il faut permettre l'ascenseur social et franchement il est en panne aujourd'hui », a ajouté la ministre. Depuis plusieurs semaines, l'exécutif est à la recherche d'économies et a pointé du doigt l'efficacité des minima sociaux.
Ce mercredi 13 juin 2018, Emmanuel Macron a tracé le cadre de sa politique sociale devant le 42e congrès de la Mutualité française. Son projet s'articule autour de « trois grands défis : la santé, l’âge et l’exclusion » et a fait le diagnostic du système de santé et de retraites actuels, avant de présenter ses réformes. « Il faut produire pour redistribuer », a plaidé le chef de l’Etat dont le « combat pour ce quinquennat » est « une vie digne », avec « le travail comme clé de l’émancipation ».