Le deuxième trimestre est décevant pour le réassureur Munich Re qui fait les frais des inondations qu'ont essuyées l'Allemagne et l'Europe Centrale en juin. La facture est salée.
Les résultats trimestriels sont en forte baisse et inférieurs aux attentes de Nickolaus von Bomhard, patron du leader mondial de l'assureur des assurances. « A la différence du premier trimestre 2013, le deuxième trimestre a été pénalisé par des dommages importants » expliquait-il hier. De quoi plomber de 35% le bénéfice net des trois derniers mois.
Ces dommages, ce sont les inondations qui ont fait des ravages en Europe cet été. Le montant des dégâts s'élève à 12 milliards d'euros, mais seuls 3 milliards sont assurés. Munich Re, exposé à travers sa filiale d'assurance directe Ergo, se retrouve face à une facture de 230 millions d'euros pour ces seules inondations.
En tout, les catastrophes naturelles en tous genres ont coûté 314 millions d'euros au réassureur pour ce second trimestre, sur un total de 600 millions d'euros de dédommagements au total.
Munich Re en profite pour pointer du doigt l'environnement actuel des assurances et réassurances qui connaissent des taux d'intérêts particulièrement bas actuellement et n'aident pas à faire fructifier les placements.
Le réassureur s'en sort plutôt bien malgré tout. Alors que les analystes de Reuters estimaient le bénéfice de Munich Re à 542 millions, le montant s'est arrêté à 529 millions d'euros de bénéfices. La déception se trouve dans la comparaison à l'an passé où le chiffre enregistré était de 808 millions d'euros de bénéfices.
Nickolaus von Bamhart reste positif. Le groupe Allemand se dit sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de l'année, soit un bénéfice net non loin des 3 milliards d'euros.