Les routiers viennent de trouver un nouvel allié. Et pas n'importe lequel : la CFDT, premier syndicat du secteur ! Il faut donc s'attendre à ce que de nombreuses routes de France soient à nouveau bloquées la semaine prochaine.
Nouvelles opérations escargot en perspective
Le mouvement commençait tout juste à ralentir : les routiers levaient le pied, après 5 jours de grève. Mais hier, la CFDT, jusque-là en retrait, a rejoint l'intersyndicale en colère et appelle désormais à une grève "à compter du milieu de semaine prochaine".
Cette décision "est la conséquence directe du refus de négocier les revalorisations salariales par les organisations patronales", dixit le syndicat.
Contre la paupérisation de leur profession
Les routiers ont des revendications lisibles : ils veulent la mise en place d'un 13e mois et l'amélioration de la couverture sociale. Ils veulent aussi une revalorisation de leur salaire de 5%, alors que le patronat ne propose qu'une hausse de 2%. Ces professionnels du transport disent "refuser la paupérisation et la Smicardisation rampante" de la profession.
Reste que leur situation n'est pas exécrable. D'après les chiffres blancs publiés sur le site de la Fédération Nationale des Transports Routiers, "les conducteurs français travaillent 32,8 heures par semaine en moyenne. Ils ont les temps de travail et de conduite les plus faibles d'Europe. Les rémunérations conventionnelles des conducteurs ont augmenté d'un tiers depuis 10 ans ; et seule la France paie comme temps de travail tous les temps d'attente des conducteurs".