Qui n'a pas entendu dire qu'au travail, les moins de 30 ans étaient surtout motivés par des valeurs et non par le salaire ? Selon un récent sondage, ce n'est pas tout à fait vrai... mais pas tout à fait faux non plus !
Les moins de 30 ans, la génération la plus motivée par le salaire
Les Millenials, seraient-ils plus motivés par l'intérêt du poste que par la rémunération, comparé à leurs aînés ? À en croire un sondage OpinionWay pour Horoquartz, cette idée longtemps véhiculée est fausse. Les moins de 30 ans sont justement la catégorie d'âge qui cite le plus souvent un salaire élevé comme étant leur priorité (84%). Le pourcentage descend ensuite à 79% chez les 30-39 ans, puis à 77% chez les 40-49 ans. Les femmes accordent d'ailleurs un peu plus d’importance à la rémunération que les hommes, ce qui s'explique probablement par des salaires généralement souvent moins élevés par rapport à leurs homologues masculins.
En même temps, il serait faux de dire que les Millenials sont motivés uniquement par l'argent. 95% des moins de 30 ans estiment qu'il est important de faire quelque chose d'utile dans le cadre professionnel. La seule autre tranche d'âge qui partage de manière aussi unanime cette idée sont les 60 ans et plus.
Travailler pour avoir de quoi vivre, une idée chère aux moins diplômés
S’agissant de cet aspect « rémunération vs valeur du travail fourni », il se trouve que les différences en matière de priorités sont plus le fait du niveau d’études que de génération. Ainsi, 19% des salariés titulaires du brevet des collèges voient le travail comme un moyen de subvenir à leurs besoins, contre seulement 4% des personnes titulaires d’une licence/maîtrise/doctorat et 3% de celles diplômées d’une école d’ingénieur ou de commerce. Pour ces salariés, plus qualifiés et mieux rémunérés, le travail répond assez logiquement à des aspirations au-delà de l’aspect pécuniaire.
D’autres constats soulevés par cette étude battent en brèche l’idée selon laquelle le rapport au travail des Millenials serait radicalement différent. À la question de savoir si pouvoir organiser soi-même son travail et être autonome leur est important, 92% répondent dans l’affirmative, soit autant que chez les autres générations. La balance s’inverse même en faveur des plus âgés lorsqu’on les interroge sur l’importance qu’ils accordent au fait de pouvoir choisir leurs horaires de travail : 78% des moins de 30 ans déclarent que c’est important pour eux, contre 80% des 30-39 ans et 83% des 40-60 ans.