Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a répondu au Président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone qui jugeait dimanche soir dans le "Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro" que l'objectif de maintenir à 3% le déficit de la France en 2013 avait "un côté absurde par rapport à la situation que nous connaissons".
"L'Europe, a expliqué Claude Bartolone, ne peut pas être le continent où l'on dit : rigueur, rigueur, chômage. En même temps, il faut que la France soit très attentive à montrer qu'elle veut désendetter le pays. Je le redis, c'est de la responsabilité des Européens, et notamment de la Commission européenne, que de dire que 3 % dans une période de croissance et 3 % dans un moment où l'Europe est confrontée à ces difficultés économiques, ce n'est pas la même chose", a-t-il insisté.
Lundi sur France 2, Pierre Moscovici a désaprouvé Claude Bartolone et confirmé l'objectif du gouvernement en assurant du maintien de celui-ci. "Les engagements pris sont de 3%, les engagements pris seront tenus, il y va de la qualité de notre signature, il y va de notre crédibilité", a déclaré lundi Pierre Moscovici sur France 2.
"Il faut que ce pays se désendette", a-t-il ajouté, qualifiant le désendettement d'"impérieuse nécessité". Rejetant le qualificatif d'austère, le ministre de l'Economie a évoqué un "budget d'effort. L'effort n'est pas une purge, (...) l'effort n'est pas une souffrance, certes c'est difficile mais (...) l'effort c'est la condition du redressement", a-t-il dit.