La mort d'un président et un sabotage organisé. Retour sur l'actualité politique du jeudi 3 décembre 2020.
« Au revoir » Valéry Giscard d'Estaing
L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing est mort mercredi 2 décembre 2020, à l'âge de 94 ans. Admis mi-novembre à l'hôpital de Tours et déjà très affaibli, l'ex-chef d'État est mort des suites d'une infection pulmonaire liée au Covid-19.
Celui qui était surnommé « VGE » ou bien encore « Giscard » a vu son septennat (1974 à 1981) marqué par des réformes sociétales de grandes envergures. Parmi elles, l'ouverture du droit à l'IVG portée par sa ministre Simone Veil, l'abaissement de la majorité de 21 à 18 ans, une date qui ouvrira selon lui « une ère nouvelle de la politique française, celle du rajeunissement, et du changement de la France ». Le mandat de VGE, c'est la fin du divorce « pour faute », mais aussi le maintien de la peine de mort jugée par l'ancien président comme dissuasive.
Européen convaincu, VGE oeuvrera pour une relance de la construction européenne. Son travail aux côtés du chancelier Allemand Helmut Schmidt donnera naissance à la mythique expression « couple franco-allemand ».
« Au revoir » Monsieur le Président.
Lâché par 60 des siens, Nicolas Dupont-Aignan crie au « sabotage »
Le leader de Debout la France perd pied face au départ jeudi 3 décembre de 60 de ses cadres. Ces derniers quittent le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan au profit de Marine Le Pen et du Rassemblement national. Marine Le Pen avait tendu la main à Nicolas Dupont-Aignan le 14 avril 2019 dans l'optique d'une alliance de leurs partis dès les régionales et dès le premier tour de la présidentielle de 2022. Main tendue qui avait été refusée par Nicolas Dupont-Aignan qui dénonce aujourd'hui « un sabotage organisé ».
S'ils rallient le Rassemblement national, les 60 cadres n'y adhèrent pas pour autant, afin de rester indépendants, ces derniers ont décidé de créer une structure les rassemblant. Philippe Torre, transfuge, confie au Figaro les raisons de son départ « J'ai toujours été d'une fidélité sans faille avec Nicolas Dupont-Aignan mais je ne peux plus cautionner son déni de réalité. (…) Sa stratégie d'isolement volontaire n'a pour seul objectif que d'assurer sa réélection comme député de l'Essonne. Je ne crois pas qu'il sera en capacité de se présenter à la présidentielle, ni de présenter des listes dans chaque région de France ».
Le concordat d'Alsace-Moselle menacé par le Parti socialiste et Jean-Luc Mélenchon
Le Parti socialiste appuyé par Jean-Luc Mélenchon a émis plusieurs propositions dans le cadre de la loi contre les séparatismes. Parmi elles, la suppression du concordat en Alsace-Moselle. Une proposition qui devrait faire beaucoup de bruit à l'Assemblée nationale, jeudi 3 décembre lors des débats.
Scellé en 1801, le concordat régit les cultes en France, au moment de la séparation de l'Église et de l'État en 1905, il fut abrogé mais pas pour l'Alsace et la Moselle alors annexées par nos voisins allemands. En novembre 2020, Jean-Luc Mélenchon s'opposait une fois de plus au maintien du concordat : « La loi de 1905 doit être appliquée en Alsace et en Moselle, en mettant fin au Concordat : je ne suis pas d'accord avec le fait que la République y rémunère les prêtres, les pasteurs et les rabbins ».
Un « Adolf Hitler » remporte une élection locale en Namibie
C'est un fait politique insolite par excellence. En Namibie, une élection locale été remportée haut la main par un candidat du SWAPO parti avec 85% des voix. Jusqu'ici rien de vraiment époustouflant, à l'exception du nom peu commun du candidat et jeune élu : Adolf Hitler.
Interrogé, l'élu du district d'Ompundja, en Namibie dont le nom complet est Adolf Hitler Uunona, a répondu avec une certaine dose d'humour qu'il ne souhaiter pas instaurer un «régime de terreur » ou bien encore « dominer le monde », expliquant que son père lui avait donné ce nom « probablement sans comprendre ce qu'il représentait ».