Montpellier : les transports en commun désormais gratuits le week-end

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 7 septembre 2020 à 11h42
Montpellier Transports Commun Gratuite
© TAM Voyages
5,6 millions d'eurosCette mise en place de la gratuité le week-end devrait coûter 5,6 millions d'euros par an à la collectivité.

À compter du 5 septembre 2020 et tous les week-ends, les Montpelliérains peuvent emprunter les bus et tramways gratuitement. Montpellier est désormais la plus grande ville de France à avoir mis en place la gratuité (même partielle) de ses transports en commun.

La gratuité va s’étendre progressivement, mais sera toujours réservée aux résidents de la ville

C’était une grande promesse de campagne de Michaël Delafosse, élu maire de Montpellier cette année : d’ici 2023, les transports en commun seront gratuits tous les jours. En attendant, la ville vient de franchir un premier pas qui reste tout de même important : le 5 septembre 2020, les transports sont devenus gratuits le week-end, et uniquement pour les résidents de Montpellier. Prochaine étape : étendre la gratuité aux moins de 26 ans et aux plus de 65 ans, tous les jours. Et à l’horizon 2023, les transports devraient devenir gratuits pour tous les habitants de la ville.

Selon Michaël Delafosse, cette première étape coûtera 5,6 millions d’euros à la métropole. Pour dégager des fonds, parallèlement à la mise en place de cette gratuité des transports en commun, la ville a aboli la gratuité des parkings.

Gratuité des transports en commun : les motivations des communes sont diverses

En France, 35 communes pratiquent actuellement la gratuité des transports en commun. Certaines sont motivées par une considération environnementale, car puisque les bus circulent de toute façon, en termes d’empreinte environnementale il revient au même (ou presque) de faire circuler un bus plein qu’un bus quasi-vide. Cette motivation a par exemple guidé les communes de Gaillac, Châteaudun, Châteauroux, Mayenne et Saint-Flour.

Dans d’autres communes, les recettes de billettique sont tellement faibles qu’il est plus judicieux, d’un point de vue économique, de supprimer complètement les fonctions de vente et de contrôle (pensez salaires des personnels aussi bien que le coût d’entretien et de renouvellement des bornes de vente et de compostage). Dans certains cas extrêmes, ces coûts peuvent même être supérieurs aux recettes de billettique : c’était par exemple le cas à Dinan, Moselle et Madon. Enfin, dans d’autres communes encore, les transports en commun sont empruntés essentiellement par les bénéficiaires de la gratuité (comme c’était le cas à Gap par exemple, où 80% des usagers ne payaient pas).

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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