Faisons court : Nul en France ne peut raisonnablement soutenir que le carnet de l'élèves EducNat est satisfaisant. On peut même dire qu'il donne de sérieux motifs de préoccupation à ceux qui le regardent. Nulle déclinologie maladive derrière ce constat : c'est le résultat de la dernière étude internationale Pisa ( programme international pour le suivi des acquis des élèves - décembre 2013), au sérieux reconnu, qui place désormais la France en 18e position parmi les 25 pays membres de l'OCDE, et 25e sur les 65 pays que comporte l'étude.
Comme toujours, il est aisé d'accuser le thermomètre. D'accord, jetons Pisa au feu. Mais alors, pourquoi, en 2014, un enfant sur cinq ne sait pas lire à son entrée en sixième ? Pourquoi les petits français sont bons derniers en matière d'apprentissage des langues étrangères ? Pourquoi les pays nordiques ou l'Allemagne forment deux fois plus d'ingénieurs que nous ?
La réponse proposée par le nouveau gouvernement, et même pendant la présidentielle par le candidat François Hollande, était l'éternelle ritournelle du "manque de moyens". Qui, en matière d'éducation, se transforme en un autre refrain (air connu) : "il n'y a pas assez de profs". Et tant pis si les enseignants du primaire sont absents en moyenne 11 jours par an (contre 9 pour les salariés du privé), chiffre qui grimpe à 17 jours par an pour les professeurs du secondaire. Jours d'absence - sans jour de carence, rappelons-le, contrairement à ce qui se pratique dans le secteur privé- auxquels ils faut ajouter, pour être honnête, toutes les vacances scolaires, soit 15 semaines au bas mot, quand les salariés du privé ou les fonctionnaires "standard" ne peuvent prétendre qu'à 5 semaines, hors RTT... Démagogie ? Mais alors pourquoi 80 % des jours d'absence comptablisés en 2008 par l'Education Nationale se trouvaient concentrés autour des vacances de Noël, et des ponts du mois de mai ?
Résultat : Vincent Peillon, et derrière Benoit Hamon, Jean-Marc Ayrault, et derrière Manuel Valls, ont promis 60 000 enseignants en plus...
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