La crise n’est pas, comme certains commentateurs aiment à le dire, derrière nous. En 2012, les flux d’investissements directs ont reculé de 18 %. Le commerce mondial s’en retrouve totalement bouleversé et la menace d’un repli sur soi, ou d’un protectionnisme ravageur plane au-dessus du commerce mondial. C’est pour cela que les femmes chefs d’entreprise se posent aujourd’hui en conquérantes d’un monde où les échanges commerciaux se veulent apaisés, et la clé d’une dynamique durable de croissance.
Repensons dès aujourd’hui les règles des flux mondiaux. En 2012, l’OMC a enregistré un triplement des conflits commerciaux. A qui la faute ? Aux pays qui continuent d’échanger à marche forcée. Tel est le paradoxe d’un système mondial multiplicateur de richesse quand l’économie tourne à plein régime, instigateur de frustration quand le moteur s’arrête.
Ajoutons à cela les voix récurrentes de ceux pour qui la mondialisation est la cause de tous les maux dont souffrent nos économies. Pourtant la mondialisation n’est pas un fléau. Comment, du coup, faire repartir un moteur qui a calé, en lui insufflant une dynamique vertueuse ? Des institutions internationales, telles que le FMI et l’OMC y travaillent actuellement. A ce sujet, le Fonds Monétaire International envisage, dans ses « Prévisions de l’économie mondiale », une accélération de la croissance mondiale pour 2013. Espérons que nos politiques nationales prennent le pli.
C’est également le cas de Bruxelles et de Washington, qui tentent de mettre en place une zone de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, dont le but serait de renforcer nos positions communes face à la Chine et de d’obtenir un gain de PIB combiné de 180 milliards d’euros en cinq ans. Car malgré un léger passage à vide, la Chine continue de tracer un sillon pour une Asie toujours vigoureuse. Ajoutons à cela les pays émergents qui revendiquent une croissance plus équitable. Pourquoi pas nous ?
N’ayons pas peur de l’ambition. Nos entreprises doivent continuer de s’ouvrir à l’international. C’est un enjeu majeur. Il faut aussi leur en donner les moyens, plutôt que de les assommer avec une fiscalité de plus en plus lourde. L’exercice de se frotter à la concurrence des pays voisins est une bonne chose impliquant notamment une remise en cause profonde, et toujours nécessaire, de nos modèles.