L’économie mondiale se renforce mais des risques importants demeurent, selon les dernières Perspectives économiques de l’OCDE

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Par OCDE Publié le 15 mai 2014 à 2h52

L'économie mondiale va se renforcer au cours des deux prochaines années mais une action urgente est encore nécessaire pour réduire davantage le chômage et faire face aux autres problèmes hérités de la crise, selon les dernières Perspectives économiques de l'OCDE.

"L’activité s’accélère dans les économies avancées et tire la reprise mondiale, alors que des moteurs de croissance momentanément en sous régime, comme l’investissement et le commerce extérieur, redémarrent", a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría, lors du lancement des Perspectives à l’occasion de la Réunion annuelle du Conseil des Ministres et du Forum de l’OCDE.

"Mais le monde restant toujours confronté à un chômage élevé, les pays doivent faire davantage pour favoriser une économie résiliente et inclusive et renforcer la création d'emplois. Le temps des réformes est maintenant venu : il faut mettre en œuvre des politiques qui stimulent la croissance, et créent dans le même temps des opportunités pour tous, en veillant à ce que les bienfaits de l'activité économique soient largement partagés", a déclaré M. Gurría (voir le discours intégral en anglais).

La croissance du PIB dans les 34 pays membres de l'OCDE devrait s'accélérer pour atteindre 2.2 % en 2014 et 2.8 % en 2015, selon les Perspectives. L'économie mondiale va croître à un taux de 3.4 % en 2014 et 3.9 % en 2015.

Parmi les grandes économies avancées, la reprise est mieux établie aux États-Unis, où la croissance devrait être de 2.6 % en 2014 et de 3.5 % en 2015. La zone euro va retrouver une croissance positive après trois années de contraction : 1.2 % en 2014 et 1.7 % en 2015. Au Japon, la croissance souffrira du lancement des mesures indispensables d’assainissement budgétaire et elle devrait avoisiner 1.2 % en 2014 et 2015.

Les BRIICS (Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Russie et Afrique du Sud) devraient connaître, d’après les prévisions, une croissance du PIB de 5.3 % cette année en moyenne et de 5.7% en 2015. Parmi ces pays, la Chine est celui qui enregistrera de nouveau la plus forte croissance, avec des taux légèrement inférieurs à 7.5 % en 2014 et 2015.

Les Perspectives attirent l’attention sur une série d’évolutions positives ainsi que sur d’importants risques de dégradation par rapport aux prévisions. L’investissement et le commerce extérieur montrent tous deux des signes de reprise, mais la croissance restera modérée par rapport au passé. Les conditions financières s'améliorent dans les économies avancées, mais l’aggravation des goulets d'étranglement au niveau du crédit et de l'offre pèse sur la croissance dans les économies émergentes.

Le chômage a commencé de refluer par rapport aux niveaux sans précédent observés dans le sillage de la crise, mais plus de 44 millions de personnes devraient encore être sans emploi dans la zone OCDE à la fin de 2015, soit 11½ millions de plus qu'avant la crise.

L'OCDE met en évidence un ensemble d’actions de politique économique à engager pour renforcer encore la reprise. La politique monétaire doit rester accommodante, surtout dans la zone euro, où une nouvelle réduction des taux d'intérêt est justifiée, au vu d’une inflation faible et en baisse, et au Japon, où les achats d'actifs devraient se poursuivre comme prévu. Aux États-Unis, où la reprise est plus solide, les achats d'actifs de la Réserve fédérale devraient cesser progressivement en 2014 et les taux directeurs devraient commencer à être relevés courant 2015.

Face aux fragilités financières persistantes en Europe, l'OCDE considère qu’il est urgent d'améliorer la santé du secteur bancaire, d’achever la mise en place d'une union bancaire à part entière et de maintenir l'élan en faveur de la poursuite des réformes. L'évaluation complète des banques de la zone euro doit fournir des estimations fiables des besoins en fonds propres et être suivie d'une recapitalisation rapide, ou au besoin, d’opérations de résolution.

Le ralentissement prévu de l'assainissement budgétaire aux États-Unis et dans certains pays de la zone euro est jugé justifié, compte tenu des efforts passés, mais un effort soutenu de correction des comptes publics devrait être poursuivi au Japon, où le fardeau de la dette publique est très lourd et continue de s’accroître.

Des programmes plus ambitieux de réformes structurelles sont nécessaires pour créer des emplois et stimuler la croissance dans les pays avancés comme dans les pays émergents.

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L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, en anglais Organisation for Economic Co-operation and Development, OECD) est une organisation internationale d'études économiques, dont les pays membres - des pays développés pour la plupart - ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle d'assemblée consultative. L'OCDE a succédé à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE) issue du Plan Marshall et de la Conférence des Seize (Conférence de coopération économique européenne) et qui a existé de 1948 à 1960. Son but était l'établissement d'une organisation permanente chargée en premier lieu d'assurer la mise en oeuvre d'un programme de relèvement commun (le plan Marshall), et, en particulier, d'en superviser la répartition. En 2010, l'OCDE compte 34 pays membres, regroupe plusieurs centaines d,experts dans ses centres de recherche à Paris (le siège est au Château de la Muette) et publie fréquemment des études économiques, analyses, prévisions et recommandations de politique économique et des statistiques, principalement concernant ses pays membres.

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