Si la conjoncture économique est encore loin de profiter à tous, il y a au moins une catégorie d’employés qui ont repris goût à la confiance impulsée par la reprise : les cadres. L’an dernier, ils ont été beaucoup plus nombreux à évoluer à l’interne comme à l’externe.
Une étude de l’Apec, l'Association pour l'emploi des cadres, menée auprès de 3 000 cadres, montre que les cols blancs ont repris goût à la mobilité. En 2014, 7% sont ainsi passés d’une entreprise à une autre, soit 1 point de plus qu’en 2013 ; 21% sont passés à un autre poste au sein de leurs entreprises (+3 points) : 10% en changeant de poste tout simplement ou 11% au travers d’un changement de ses missions.
Appétit de changement
Ces chiffres dénotent un vrai appétit de changement chez les cadres, une appétence alimentée par la reprise économique qui leur donne le goût d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Et les employeurs n’y peuvent pas grand chose : la part des départs impulsés par le cadre lui-même a fortement progressé (+52% sur un an), alors que ceux décidés par les entreprises, dans le cadre d’une restructuration par exemple, a baissé de 20%.
Départs concertés
Le reste des départs est décidé d’une manière concertée entre le cadre et son employeur, au travers d’une rupture conventionnelle ou une démission dans deux tiers des cas — c’était la moitié des cas en 2013. Enfin, et c’est sans doute le signe que la conjoncture s’est améliorée, deux cadres sur trois ayant changé d’employeur dans l’année ont évité de passer par le chômage.