Mission impossible : sauver l’écotaxe

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 13 mai 2014 à 0h49

L'écotaxe, cet « impôt écologique » mort-né, peut-il renaître de ses cendres ? Deux visions s'opposent : celle de Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie, et celle de la mission mise en place par le parlement.

De la première, on connait déjà les propositions. La ministre s'est d'emblée positionnée contre l'écotaxe, rien de moins. Sa solution tiendrait en un « péage de transit » pour les camions étrangers empruntant le territoire français, ainsi qu'un prélèvement sur les profits des sociétés en charge de la gestion des autoroutes.

Des solutions mieux adaptées au contexte

Des solutions qui font tiquer jusqu'au gouvernement, qui s'interroge non seulement sur le coût économique de telles mesures, mais aussi sur l'image désastreuse qu'elles renverraient : l'abandon de l'écotaxe serait bien mal vue par la frange écolo de l'opinion publique, qui n'est pas à négliger comme on l'a vu aux dernières élections municipales.

Les propositions de la commission parlementaire, qui doivent être officiellement annoncées aujourd'hui, semblent à côté bien plus constructives. D'une, la commission préconise de lancer un premier test de six mois dans une seule région (l'Alsace semble bien partie) afin de voir comment le système peut fonctionner — et surtout, si les fameux portiques de la société Ecomouv', en charge de la récolte de la taxe, ne pose pas de soucis.

Dans un deuxième temps, les députés en charge de cette commission proposent de mettre en place une « franchise de 1 000 km » par mois, durant lesquels les camions ne seraient pas taxés. Au-delà, ils devront mettre la main à la poche.

L'écotaxe finalement pas morte

Ce système de franchise n'a, sur le papier, que des avantages : il ne représenterait qu'une perte à gagner de 20 à 30 millions d'euros par an (sur un total d'1,2 milliard), et il est à même de satisfaire les demandes des Bonnets rouges bretons. Les transports de la plupart d'entre eux se limitent en effet à un territoire réduit, rien à voir avec les multinationales qui opèrent partout en Europe.

Ces propositions ont en tout cas le mérite d'obtenir le satisfecit des Verts, ce qui en cette période difficile pour le gouvernement, est déjà remarquable.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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