Les mises en chantier de logements poursuivent leur recul en France. Après une baisse de 3,6% sur les trois premiers mois de 2018, le nombre de logements mis en chantier a encore baissé de 2,8% au deuxième trimestre 2018.
Les logements collectifs sont à la fête, les maisons individuelles trinquent
Le grand plan Logement de François Hollande avait trahi les espoirs (seul 1,7 million de logements sur les 2,5 millions promis avaient été construits pendant le quinquennat). Et le bilan en la matière de la première année d’Emmanuel Macron laisse perplexe : même si les mises en chantier ont progressé de 5,2% sur les douze derniers mois, cette hausse est attribuable aux seuls six premiers mois du quinquennat. Car depuis le début 2018, rien ne va plus : les mises en chantier ont baissé de 3,6% au premier trimestre 2018, puis de 2,8% au deuxième trimestre 2018.
Le tableau est également plutôt morose sur le front des permis de construire. Au cours du deuxième trimestre 2018, les délivrances d’autorisations se contractent de 0,6%, après une hausse de 1,1% au premier trimestre 2018. La chute des autorisations est spectaculaire sur les logements individuels (-8,8 %, après -0,9 %), tandis que les délivrances de permis de construire donne à se réjouir : +5,1 %, après +2,5% au deuxième trimestre 2018.
Un logement collectif autorisé n’est commencé qu'un an plus tard
Les régions totalisant le plus de mètres carrés de logements individuels autorisés à la construction sont la Nouvelle-Aquitaine, l’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Occitanie. S’agissant des logements collectifs, c’est en Ile-de-France que le nombre de mètres carrés autorisés à la construction est le plus important.
Le délai moyen pour la mise en chantier des logements collectifs ne cesse de se rallonger : de 9,9 mois en septembre 2017, elle est passée à 11,2 mois en juin 2018. Pour les logements individuels ce délai reste stable, à 5,1 mois.