Il y a toujours un millier de bagages égarés à Paris-Charles de Gaulle, a déploré ADP, le gestionnaire du plus important aéroport parisien. L'entreprise et les compagnies aériennes mènent un véritable travail d'enquête pour retrouver les propriétaires.
C'est « la seule épine de l'été », a convenu Augustin de Romanet devant les caméras de BFMTV. Le 1er juillet, une grève des salariés d'ADP a provoqué un véritable chaos dans la gestion des bagages. Le mouvement social a provoqué trois heures d'arrêt sur les trieurs à bagages, qui gèrent 220.000 bagages chaque jour. Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports, avait donné le chiffre de 35.000 bagages égarés à l'occasion de cette grève. Une situation qui a poussé le dirigeant à s'excuser devant la gêne occasionnée. Depuis, le volume de bagages égarés s'est fortement réduit, mais il en reste toujours.
L'épine de l'été à l'aéroport Charles de Gaulle
« Aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, nous avons environ un millier de bagages qui n'ont pas pu être restitués à leur propriétaire », déplore le patron d'ADP. « Ce sont des bagages dont on a perdu les étiquettes donc c'est un travail presque d'archéologue pour les compagnies aériennes qui ont la responsabilité de les retrouver », précise-t-il avant d'ajouter une fois encore ses excuses. Cette histoire est malheureuse pour ADP, car en dehors de cet épisode qualifié de « catastrophique », les aéroports parisiens ont été « fluides malgré un trafic qui a été extrêmement importants ».
Bonne fréquentation estivale
Paris-Charles de Gaulle et Roissy n'ont pas subi les graves dysfonctionnements vus à Londres, Francfort ou encore Amsterdam, les autres grands hubs européens. Augustin de Romanet a aussi rappelé les bons chiffres de fréquentation de ses aéroports : « À Orly, nous avons retrouvé le trafic de 2019. À Charles de Gaulle, ce n'est pas le cas car l'Asie demeure fermée, nous sommes à peu près à 80% ». Le retour à un trafic digne de 2019 n'est cependant pas prévu avant 2024.