La tablette Surface n'a pas réellement réussit à Microsoft. Elle n'a pas trouvé sa place dans un marché quasiment saturé dominé par Apple et Samsung et fortement concurrencé par les nouveaux arrivants de Chine. Et le projet s'avèrerait être un tel gouffre financier que le groupe désormais dirigé par Satya Nadella pourrait clore définitivement le projet.
Plus d'un milliard de dollars de perte pour Microsoft
Les calculs ont été réalisés par Gregg Kaizer du site Computerworld et ils ne laissent pas la place à un quelconque doute : depuis le début de la mise en vente des tablettes surface, en 2012, le groupe de Redmond a perdu près de 1,73 milliard de dollars.
Pour le seul premier trimestre 2014, Gregg Kaizer estime les pertes liées à Surface à 363 millions de dollars. Les ventes auraient rapporté 409 millions de dollars mais le coût de la tablette – ordinateur portable de Microsoft aurait été de 772 millions de dollars (une estimation, Microsoft n'ayant pas rendu cette donnée publique contrairement aux deux trimestres précédents).
Pour l'année fiscale 2013 – 2014 qui s'est close en juin 2014, Surface aurait fait perdre à Microsoft pas moins de 676 millions de dollars (2,192 milliards de dollars de chiffre d'affaire pour un coût de production de 2,872 milliards).
Durant l'année 2012 - 2013, toujours selon Computerworld, Surface aurait coûté à Microsoft quelques 1,049 milliard de dollars.
Microsoft va-t-elle abandonner le projet Surface ?
Satya Nadella va devoir faire un choix stratégique pour le futur de la marque Surface : continuer ou abandonner. Car pour si pour l'instant les pertes sont assez limitées pour Microsoft, elles ne représentent que 3% de la marge brute de l'entreprise en 2014, le poids reste considérable.
Mais, surtout, Surface s'inscrit dans une optique de développement prise par l'ancien PDG du groupe, Steve Ballmer, qui voulait faire de Microsoft une entreprise de « matériel et services » ; or cette optique a été clairement écartée par le nouveau numéro 1 de la marque de Redmond, Satya Nadella, qui a défini Microsoft comme une entreprise de « productivité et plateformes », soit une entreprise complètement dirigée vers le « software ».