Le géant de l’informatique Microsoft à nouveau sous le feu des critiques concernant le paiement des impôts. Selon une étude, l’entreprise aurait monté une structure financière complexe. À la clé des milliards de dollars d’impôts en moins.
Des rendements qui posent question
Depuis des années, Microsoft est accusée régulièrement de ne pas suffisamment payer d’impôts dans les pays où elle est présente. Basé en Australie, le Centre pour la recherche et la responsabilité fiscale des entreprises pointe du doigt les pratiques de l’entreprise américaine. Selon ce cabinet d’études, les profits redistribués aux actionnaires ne sont pas compatibles avec la rentabilité affichée par Microsoft.
Ainsi, il s’étonne des marges de plus de « 30% » offerts à ses soutiens alors qu’elle « fait état de rendement de 3 à 4% » selon les chiffres officiels. Une situation dénoncée une nouvelle fois dans cette étude.
Des montages financiers complexes
Pour optimiser son rendement fiscal, Microsoft opte pour plusieurs stratégies. Ses revenus transitent par plusieurs pays où la fiscalité est avantageuse pour les entreprises. L’Irlande par exemple ou le Costa Rica. Selon l’étude « 80% » des revenus étrangers passent par ces deux pays. Sans parler des résidences fiscales aux Bermudes des holdings importantes. Cette situation interpelle les auteurs de l’étude : comment se fait-il qu’une filiale irlandaise affichant un bénéfice d'exploitation de 2,4 milliards de dollars ne paye aucun impôt ?
En France, ce sont les hausses des prix pour les suites logicielles qui agacent les collectivités locales. La Haute-Garonne, la ville de Lyon ou de Grenoble s’insurgent contre l’augmentation des licences Word ou encore Excel. Elles viennent de prendre des décisions radicales : elles cherchent désormais des licences ailleurs pour éviter de payer celles de Microsoft au prix fort.