Les choses sont claires. Michelin est désormais dans le collimateur du gouvernement, qui souhaite éviter à nouveau un fiasco industriel à la Florange !
Michelin gagne de l'argent
C'est ainsi que Michel Sapin a affirmé ce mardi sa volonté de ne pas voir "un salarié de Michelin qui se retrouve à Pôle emploi", alors même que le groupe témoigne de bons résultats industriels, particulièrement à l'international. Cette annonce fait suite à la volonté du groupe Bibendum de fermer son activité pneu poids lourds sur le site de Joué-lès-Tours en Indre-et-Loire.
"Je veux qu'il y ai une réindustrialisation du site" a également déclaré le ministre du Travail. "Michelin gagne de l'argent, Michelin doit utiliser une partie de cet argent gagné pour qu'il n'y ait aucun Michelin à Pôle emploi et pour que le site de Joué-lès-Tours soit réindustrialisé" a également précisé Michel Sapin, témoignant ainsi d'exigences gouvernementales très fortes.
La qualité du dialogue social
Pour autant, l'entreprise de pneumatiques avait déjà affirmé que ce plan social ne comporterait aucun licenciement sec et que les 700 salariés du site concernés seraient reclassés sur d'autres secteurs. Le ministre du Travail a précisé que le gouvernement sera "particulièrement attentif" à la "qualité du dialogue social" entre l'entreprise et ses salariés.
Michel Sapin est en revanche resté évasif à la question de savoir si le gouvernement était au courant de ce plan social. Il a retourné cette question en affirmant que "c'est aux salariés que la direction de Michelin doit des explications."