La direction du groupe de pneumatique français Michelin a annoncé mercredi 6 janvier 2021, un plan d'amélioration de la productivité qui prévoit notamment la suppression de 2.300 emplois en France.
Jusqu'à 2.300 postes supprimés par Michelin en France
C'est par voie de communiqué que Michelin a annoncé mercredi 6 janvier 2021 la mise en place d'un plan de simplification et de compétitivité qui entraînerait « d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300 » sur les 21.000 postes que compte la France. Ainsi, les postes seront supprimés en majorité dans le pôle administratif de Clermont-Ferrand mais le groupe prévoit également de réduire la cadence dans certains sites historiques des pays.
Cependant, si la France est la principale touchée, elle ne sera pas la seule visée par le plan de restructuration, le pôle administratif aux États-Unis devrait également voir ses effectifs réduits. Le groupe précise cependant que « près de 60% des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés ».
Michelin veut relancer la compétitivité du groupe
Le plan annoncé par le groupe Michelin mercredi 6 janvier 2021 a pour but de relancer la compétitivité de l'entreprise face à la concurrence étrangère qui noie le marché sous des produits à bas coût. Le président du groupe clermontois, Florent Menegaux précisait à l'AFP que Michelin est « confronté depuis une dizaine d'années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l'arrivée massive de produits à bas coûts ». Le plan annoncé a pour but d' « accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l'avenir. C'est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité ». Avec ce plan, Michelin compte sur « une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an ».
Le géant pneumatique français n'est pas le premier à annoncer un plan de restructuration. Bridgestone avait annoncé mercredi 16 septembre 2020, son intention de fermer son site français de Béthune, supprimant 863 emplois. Une décision qu'il avait justifiée par la trop forte concurrence du marché asiatique. Michelin de son côté avait déjà procédé à la suppression de 1.500 postes depuis 2017 et fermé deux de ses sites à la Roche-sur-Yon, en Vendée, et à Bamberg en Allemagne. En 2019, le groupe avait également obtenu 65 millions d'euros de crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi.