Faute avouée, à moitié pardonnée… Interrogé lundi 14 avril par la chaîne d'information CNN International, Michel Sapin, tout en présentant les orientations économiques de la France pour les mois à venir, a reconnu que le gouvernement précédent avait fait peser trop de charges fiscales sur le dos des contribuables français.
Il est vrai que comparé à la France, les Américains peuvent s’estimer épargnés…
Un taux de prélèvement obligatoire à près de 50 % du PIB français
L’an dernier, en France, le taux de prélèvement obligatoire (TPO) représentait près de 50 % du PIB, à savoir 46,3 % très précisément. Cela veut dire, simplement, que près de la moitié des ressources financières de l’Etat provient des impôts. Impôts sur le revenu, mais également impôt sur les sociétés, ce qui a poussé tant de chefs d’entreprises à fuir la France pour, au hasard… les Etats-Unis.
La taxe à 75 % "qui tue les espoirs de certains"
Interrogé ce lundi 14 avril sur la chaîne de télévision américaine CNN, Michel Sapin, ministre des Finances, a reconnu que le gouvernement précédent, celui de Jean-Marc Ayrault, était peut-être allé trop loin dans l’augmentation des impôts. Répondant à l’affirmation de Nina dos Santos, lui précisant que la France "bénéficiait" d’une taxe à 75 % qui "tue les espoirs de certains", Michel Sapin a confirmé que certes la France avait augmenté ses impôts, mais que cette page s’était tournée, et qu’il n’y aurait pas de nouvelle augmentation.
Pas de hausses d'impôts en 2014 en France
Il est vrai que la France a énormément augmenté sa pression fiscale. Entre 2012 et 2013, le taux de prélèvement obligatoire a augmenté de 1,2 point, alors qu’il se maintient à 25 % outre-atlantique. Cependant, alors que ce fait d’arme est certes à mettre sur le dos du gouvernement Ayrault, Michel Sapin a toujours été celui qui reconnaissait à demi-mots que la pression fiscale sur le dos des contribuables était importante. Au point aujourd’hui de marteler, sur toutes les chaînes, qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts en 2014. Un cadeau diront certains, une nécessité pour d’autres…