Le patron de Belgacom a touché 1 million d’euros pour « conseiller » l’équipementier chinois Huawei

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 1 octobre 2013 à 17h02

L'affaire vire au scandale depuis plusieurs jours en Belgique : le président (par intérim) du conseil d'administration de l'opérateur belge Belgacom, Michel Moll, aurait facturé tous les mois pendant trois ans un équipementier chinois pour des "prestations de conseil".

Huawei soupconné d'espionnage par la CIA

De 2010 à 2012, ce sont près de 30 000 euros qui ont terminés tous les mois dans la poche de Michel Moll, provenant de l'équipementier Huawei soit un total de 954 000 euros. Or curieusement, Huawei a contre toute attente remporté un contrat de plusieurs centaines de millions d'euros avec Belgacom en... novembre 2009, au détriment de Nokia, prestataire historique de Belgacom, coiffant sur le poteau Alcatel-Lucent et Ericsson. Et bien entendu, Michel Moll était à l'époque du choix de Huawei comme fournisseur membre du conseil d'administration, et avait voté en faveur de Huawei. Trois mois plus tard, il commençait à facturer Huawei pour ses "conseils".

Michel Moll ne démissionnera pas

Michel Moll, dont Belgacom a annoncé depuis l'explosion du scandale que son mandat de président ne serait pas renouvelé, s'est défendu en expliquant que "les chinois cherchaient à tisser des alliances en Afrique", affirmant que ses prestations de conseil ne concernaient par la Belgique ou l'Europe. D'après le quotidien belge "De Morgen", Huawei est soupconné par la CIA et la Sûreté belge de se livrer à des activités d'espionnage. "Mon travail n'a en tout cas rien à voir avec des pratiques d'espionnage. Belgacom et HUawei ne sont pas concurrentes et il n'y a pas de conflit d'intérêt" s'est défendu Michel Moll au micro de la RTBF. Il a exclu de démissionner de son poste pour l'instant.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

Aucun commentaire à «Le patron de Belgacom a touché 1 million d’euros pour « conseiller » l’équipementier chinois Huawei»

Laisser un commentaire

* Champs requis