Le travail c’est la santé, mais l’argent ne fait pas le bonheur

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Par Laurent Hunault Modifié le 13 décembre 2022 à 20h41

Cadres du public, agriculteurs et enseignants forment le trio de tête surprise du palmarès des métiers qui rendent heureux dans notre pays. Quand on sait que les professions au sommet de l'échelle sociale sont celles qui génèrent des revenus réputés confortables (telles que médecin, notaire, ingénieur, etc.)et sont généralement les plus enviées, le résultat peut être surprenant.

Du coup, les jobs qui rendent heureux ne sont pas ceux auxquels on s'attendait. En effet, "ceux qui croient en leur action en retirent davantage de bonheur que ceux qui jouissent de positions et/ou de revenus plus élevés"(Le Nouvel Observateur).
Le salaire ?

Pour François Miquet-Marty, directeur associé de "Viavoice" et auteur du sondage réalisé auprès de 5 000 personnes en activité et représentatives des 25 principaux corps de métiers élus pour donner leur avis, il est évident que le salaire ne fait pas tout : "Même si, bien sûr, le niveau de rémunération joue sur la satisfaction, le bonheur au travail repose sur trois éléments clés : la passion pour son métier, le sentiment d'être utile à la société et le sentiment de reconnaissance, notamment par sa hiérarchie."

Pour que les réponses soient éloquentes, la formulation des questions du sondage a été fortement travaillées.

Par exemple :
"Diriez-vous que votre activité professionnelle vous passionne vraiment ?" ou "Diriez-vous que votre travail est vraiment reconnu par vos supérieurs hiérarchiques ?"

La Sécurité ?

Sur la première marche du podium, trônent les 450.000 cadres du secteur public, qui sont 90% à être heureux dans leur travail. Même si les fonctionnaires sont souvent accusés de jouir des largesses de l'État, taxés de corporatisme, de manque d'efficacité et d'investissement, ils sont 81% à se dire "passionnés" par leur mission et 90% à se sentir utiles à la société, note l'hebdomadaire.
Si l'on ajoute qu'ils travaillent dans des conditions jugée favorables par 85% d'entre eux, aucune surprise alors à ce que les fonctionnaires soient les plus heureux. De plus, ils bénéficient d'une bonne sécurité de l'emploi.

Et la passion ?

Les agriculteurs, passionnés par leur métier
La profession, à plusieurs reprises, a défrayée la chronique avec des statistiques inquiétantes en révélant que tous les 2 jours, un agriculteur se donne la mort, dans notre pays). Les 600.000 exploitants agricoles ne représentent plus que 3% de la population active Et pourtant, ils se sentent heureux à 84% car ils sont utiles à la société et fiers de nourrir la planète.
Le métier n'est évidemment pas tout rose (rigueurs, difficultés, ravages de l'industrialisation). Par ailleurs, 66% des agriculteurs parlent de pénibilité. De plus, ils les derniers représentants d'un monde à part et ont des revenus incroyablement disparates selon qu'ils s'agit de petits éleveurs ou gros céréaliers. Mais la passion reste forte.

Prenons l'exemple de Fred, maraîcher bio dans un petit village de Haute-Loire. En été, sur le pont dès 6 heures du matin et parfois jusqu'à la tombée de la nuit, il ne s'arrête qu'aux heures chaudes de l'après-midi. Mais Fred est heureux car il fait ce qu'il aime. Il sourit quand il voit les gens faire la queue au marché pour acheter les produits qui sont le fruit de son labeur.

Les professeurs des écoles et du secondaire sont heureux d'être utiles à la société

Les 800.000 professeurs des écoles et du secondaire sont sur la troisième marche de ce podium. La aussi, le fait de servir la société est ce qui semble faire avancer ces enseignants. La passion les anime toujours pour 79% d'entre eux, malgré tout ce que l'on sait des difficultés de l'école au quotidien, commente l'hebdomadaire.
Ce taux de satisfaction comptabilise 63% des professeurs qui estiment travailler dans de bonnes conditions. Ceci bien que seulement 31% d'entre eux se sentent reconnus par leurs supérieurs.
Alors, la solution, salaire, sécurité ou passion ? Les trois peut être, mais dans quel ordre ? Et pour qui ?
En tout cas le travaille occupe une telle place dans nos nos vie que les seniors ne sont pas très enthousiastes au moment de laisser la place au juniors. Même si les 73 % d' heureux nous laissent compter que 27 % ne le sont pas ...

Un Français sur deux veut continuer à travailler au moment de partir à la retraite

Selon une étude du cabinet de formation continue Cegos, publiée ce lundi 14 octobre, 49% de salariés du privé et agents du public envisagent de garder une "petite" activité professionnelle une fois à la retraite ( L'étude a été réalisée en septembre, via un questionnaire sur internet, auprès de 550 agents de la fonction publique et 750 salariés du privé travaillant dans des entreprises de plus de 100 salariés).
Selon les termes du questionnaire d'enquête, 18% disent avoir envie de rester actif professionnellement mais 31% estiment devoir le faire pour avoir un complément de revenu. A eux seuls, les fonctionnaires sont 35% à envisager de travailler pour compléter leur revenu.

Les personnes interrogées sont majoritairement défavorables au principe d'un allongement de la durée du travail, mais un quart d'entre elles se disent personnellement prêtes à travailler plus longtemps et à temps plein, 37% sont d'accord pour travailler plus longtemps mais à temps partiel, et 38% excluent de partir plus tard à la retraite.
Faut-il en conclure qu'un allongement de la durée du travail serait obligatoire et, de là, peu rassurant alors que garder une petite activité resterait une alternative ? Ne faut il pas penser aussi que ceux qui le peuvent encore le pourront toujours et que ceux qui souffrent de pénibilité pourront réaliser des activités qui les préservent ?

Alors, quand les députés adoptent la création du compte pénibilité ...

La gauche s'est massivement prononcée en faveur de la création du compte pénibilité, ce jeudi 10 octobre. Prévu dans le projet de loi sur les retraites débattu depuis lundi, les députés ont donc voté la création d'un compte personnel de prévention de la pénibilité.

Celui-ci permettra à partir du 1er janvier 2015 aux salariés de droit privé d'accumuler des points en fonction du temps passé en situation de pénibilité pour se reconvertir, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite.
Certains pourraient alors utiliser leur temps libéré pour créer une activité qui ne les fait plus souffrir, créer une association pour réaliser leur passion, voire se sentir utiles et heureux dans la société.

La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a défendu une "avancée historique". Les entreprises, qui financeront le dispositif, seront "incitées à améliorer les conditions de travail", a-t-elle aussi assuré.
Quelque 300.000 personnes devraient à terme utiliser chaque année des points accumulés sur leur compte.

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Alors qu'il a 16 ans il est victime d'un accident de la route qui le laisse gravement handicapé. Obligé d'abandonner les études techniques d'expert comptable qu'il suivait, il suit des cours du soir.Il entre dans l'administration en 1980. Muté à Lille il passe avec succès le concours de rédacteur. Il est chargé de la gestion des personnels vacataires : médecins, techniciens de surface évoluant pour le conseil général (Protection maternelle et infantile).En 2000 il souhaite aborder d'autres horizons et demande à s'occuper des subventions allouées aux associations de personnes âgées ou handicapées. Ce nouveau poste lui donne la possibilité de rencontrer bon nombre de situations et de personnes qui solliciteront ses compétences comptables et rédactionnelles. C'est là , en effet, qu'il rédige des écrits techniques appuyés par des rapports financiers à l'attention des élus du département du Nord. Comptes rendu que les responsables politiques utilisent pour prendre des décisions dans le cadre de leurs compétences administratives et les limites de leurs budgets pour favoriser, voire pérenniser, les association du département.En 2012 il choisit de quitter l'administration pour ouvrir un cabinet d'écrivain public.

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