C'est un article des Échos passé assez inaperçu concernant le dernier G20 et son ambition de prendre rapidement des mesures « impopulaires » et attendant la copie des différents États dès le mois de septembre 2014 ! Et lorsque le G20 évoque des mesures « impopulaires », vous pouvez trembler car elles seront très clairement très impopulaires !! L'idée c'est évidemment de faire encore plus d'un ensemble de trucs qui ne fonctionnent pas du type encore plus de flexibilité, encore plus de compétitivité, encore plus de libéralisme et encore plus de mondialisme, le tout sur fond de négociations secrètes sur l'accord de libre-échange transatlantique. État des lieux :
Le G20 s'apprête à prendre des mesures impopulaires
Voici l'essentiel de l'article que le journal Les Échos a consacré à cette réunion. « Les ministres des Finances du G20 ont essentiellement évoqué les mesures structurelles nécessaires pour favoriser la croissance et l'emploi. Des mesures qui ne seront pas forcément populaires. »
C'est Le trésorier australien, Joe Hockey, qui s'est collé à l'annonce des mauvaises nouvelles et qui « l'a clairement laissé entendre à l'issue de la réunion à Washington. Nous allons mettre en œuvre «des réformes structurelles» qui «pourraient être impopulaires». Peu après la fin de cette réunion sous présidence australienne, les participants s'accordaient sur le fait que l'essentiel des discussions avait porté sur les stratégies à mettre en place pour augmenter leur potentiel de croissance ».
Pour le G20 la copie est attendue pour septembre 2014 ce qui va nous laisser un été sacrément chargé puisqu'en plus du plan pour le G20, le gouvernement doit réaliser un correctif budgétaire pendant la trêve estivale afin de profiter de la passivité et de la moiteur d'un été qui s'annonce chaud.
« Chacun des pays doit livrer dès septembre prochain lors de la réunion des ministres des Finances du G20 de Cairns un plan stratégique précis visant à renforcer sa croissance. Des plans qui seront ensuite endossés par les chefs d'État et de Gouvernement lors de leur sommet de Brisbanne mi-novembre. Les débats de Washington ont été centrés sur les moyens à mettre en œuvre. Comme l'a rappelé Joe Hockey à la fin de la réunion, «nous allons accroître nos investissements, favoriser les créations d'emplois, libéraliser le commerce et favoriser la concurrence». »
Tout est sur la table... une sacrée expression, du même niveau et aussi menaçante que les imprécations « bushiennes » du type vous êtes avec nous ou contre nous. Dans la vision du monde des dirigeants du G20, les choses sont binaires et l'on découvre très vite que tout sera libéral, ultra-libéral et totalement tourné vers le fait de donner encore plus de pouvoir et de possibilités aux grandes multinationales.
« Nous nous sommes accordés sur le fait que nos réformes doivent être ambitieuses. Elles doivent être nouvelles et non pas être des réformes recyclées », Investissements dans les infrastructures, dérégulation et flexibilisation des marchés du travail, amélioration du taux d'emplois des femmes, accroissement de la concurrence sur le marché des biens et services pour abaisser les prix et les coûts sont ainsi au programme dans les différents pays. »
« Les réformes structurelles sont particulièrement importantes pour parvenir à notre objectif. Nous nous sommes centrés, lors de notre réunion, sur l'importance des réformes qui favorisent une plus grande concurrence des marchés de biens et de services. Ces réformes, couplées avec des mesures améliorant le commerce, peuvent favoriser le dynamisme et augmenter la productivité de nos économies. »
Et cet article de conclure de façon très claire et sans ambiguïté : « Une chose est cependant sûre : toutes ces mesures évoquées sont fortement teintée de libéralisme. » Commencez-vous à comprendre l'évolution qui se poursuit, qui s'accélère et qui répond toujours à la même logique depuis la chute du mur de Berlin ?
Comment se protéger et se préparer ?
Dans l'une de ses dernières interventions, Jean-François Faure revient dans la vidéo ci-dessous sur l'intérêt de l'or. Si l'or protège parfaitement contre les crises et les aléas géopolitiques, et le cas de l'Ukraine illustre parfaitement ce dernier point, détenir de l'or ce n'est pas uniquement assurer son patrimoine aussi bien contre la baisse des marchés que la baisse des monnaies.
Posséder de l'or, comme toute épargne, c'est s'assurer un surcroît de liberté.
Il n'y a aucune liberté pour un individu endetté et sans épargne. Être libre, à savoir ne pas dépendre d'un travail ou en tout cas jusqu'à un certain point (être en capacité de partir ou de faire autre chose à sa convenance), nécessite de s'affranchir (mot utilisé pour les esclaves libérés) de tout emprunt et de toute dette à rembourser. Cela nécessite aussi d'avoir un bas de laine et qu'il soit le plus plantureux possible.
Le fonctionnement de la société va évidemment à l'encontre de ces deux idées. À tous les niveaux, on tentera d'amicalement vous inciter à recourir à l'emprunt et il est assez clair que le taux d'épargne élevé des Français par exemple pose un vrai problème à nos autorités économiques puisque l'épargne est l'un des attributs fondamentaux de votre indépendance.
Plus de crédit et moins d'épargne sont les deux meilleurs moyens de s'assurer la passivité d'une population réduite à un état d'esclavage moderne et devant consacrer son énergie à rechercher ses revenus de subsistance, ce qui laisse peu de place aux revendications sociales et politiques.
L'or a ceci d'extraordinaire qu'il est un outil d'épargne très protecteur en cas de problème, que sa valeur est internationalement reconnue depuis 6 000 ans et qu'il ne dépend d'aucun État, d'aucun pays en tout cas pour sa partie valorisée au poids (après il existe une « prime » en fonction de la rareté de la pièce possédée). C'est cet ensemble d'éléments qui font de l'or l'épargne de la liberté.
Que feront les États ?
Ils vont essayer de faire payer aux détenteurs d'épargne les dettes abyssales contractées. Ils vont réduire à néant l'État-providence. Tout deviendra payant. Du médecin à l'école de vos enfants, ce qui soit dit en passant est déjà le cas si vous souhaitez que vos enfants aillent dans une « bonne » école, en général et en dehors du Lycée Henri IV et de Louis le Grand (le secteur public pour les enfants riches des beaux quartiers), vous mettrez vos enfants dans le privé... ce qui est désormais le cas pour des millions de Français.
Les impôts enfin continueront à augmenter quoi qu'en dise ce gouvernement Valls qui va passer pour 5 milliards de réductions de charges annoncées à coup de trompettes alors que dans le même temps c'est plus de 70 milliards qui devront être trouvés. On évoque aujourd'hui l'idée de supprimer une partie des APL (les aides au logement).
Alors que faut-il faire ?
Se préparer à être autonome et à prendre ses responsabilités. Et c'est exactement ce qu'à dit le roi des Pays-Bas dans un discours devant son parlement en fin d'année dernière. Concrètement, cela signifie tout d'abord se désendetter, puis essayer de se créer son propre travail afin de ne pas être dépendant de l'emploi salarié et soumis aux risques de plans sociaux. Cela signifie qu'il faut réfléchir pour aborder le plus sereinement possible la situation épouvantable à venir à quitter les grandes villes pour se rapprocher du monde rural qui sera la seule richesse de demain pour l'autonomie qu'il procure comme nous le montre l'exemple grec. La maison avec potager, puits et stock de boîte de conserve sera un « must ». Enfin, et c'est essentiel, il convient d'épargner autant que vous le pouvez afin de vous donner de la marge de manœuvre et de l'indépendance. N'achetez plus de i-bidules pas vraiment toujours utiles et économisez sou par sou le plus possible. Cette épargne, faites comme votre ministre des Finances Michel Sapin, ne la « bancarisez pas ». Achetez des pièces d'or et d'argent comme le fait votre ministre depuis des années puisqu'il est un grand collectionneur.
Préparez-vous et restez à l'écoute.
À demain... si vous le voulez bien !!