Lasses de la paperasse et de la complexité de l'administration française, les entreprises attendent impatiemment de voir ce que le gouvernement a prévu pour leur simplifier la vie. Un des volets du pacte de responsabilité beaucoup moins médiatisé et sans gros chiffres qui, pourtant, pourrait jouer un rôle crucial dans la relance du pays.
La complexité a un coût, la réduire n'en a pas
La complexité des tâches administratifs (documents à fournir à l'URSSAF, déclarations diverses, demandes, dossiers...) a un coût. Non pas un coût en argent, mais un coût en temps perdu. Et dans une société qui va de plus en plus vite, ce coût est, forcément, de plus en plus élevé.
Les politiciens, peu conscients du problème (car pour la plus grande partie d'entre eux ils ne sont pas des entrepreneurs), se sont rendus compte du problème grâce au rapport du député Thierry Mandon rendu le 2 août 2013. Dès lors, la simplification est apparue comme un axe majeur.
Un axe d'autant plus important pour l'exécutif qu'il ne coûte, en réalité, rien ; à part un peu de bon sens et le courage de voir la réalité en face. Pourtant, il peut rapporter gros : selon l'OCDE, 60 milliards d'euros par an partent en fumée à cause de la complexité de l'administration en France.
50 réformes prévues, et d'autres à venir
Ce lundi 14 avril 2014, donc, c'est un nouveau pas qui sera franchi : 50 mesures devraient être présentées. Parmi lesquelles est centrale la tentative d'éviter au possible le doublon dans les requêtes de l'administration. Au temps du Cloud et des documents dématérialisés accessibles partout dans le monde en un clic, il serait temps.
La bonne nouvelle pour les entreprises c'est que, pour une fois, ce sera un chef d'entreprise (qui donc connaît le sujet) qui sera en charge de cette simplification : Guillaume Poitrinal, en tandem avec Thierry Mandon, préside le Conseil de la simplification. François Hollande a même fait mieux : il a demandé que chaque ministère se creuse les méninges et que dix mesures de simplification soient présentées tous les mois, pendant trois ans.
Reste à savoir si les Ministres concernés vont faire appel aux principaux concernés, les entrepreneurs, pour trouver des idées. Au final, peut-être, ce sera le bon sens qui va relancer la France.