La croissance retrouvée en 2021 a donné un coup de lustre aux comptes publics. La dette et le déficit publics ont en effet été moins importants que prévu, même s'ils sont toujours bien au-delà des engagements européens.
En 2019, le déficit public était presque dans les clous des engagements européens de la France, puisqu'il s'établissait à 3,1%. Quant à la dette, elle était de 97,6% du produit intérieur brut. C'était avant le déclenchement de la pandémie, qui a forcé l'État à ouvrir en grand les vannes de la dépense publique pour soutenir l'économie. En 2020, la dette s'est littéralement envolée à hauteur de 114,6% du PIB, pour un déficit à 8,9%. Du jamais vu ! Le bilan de l'Insee pour 2021 est bien meilleur, y compris par rapport aux prévisions plus pessimistes du gouvernement.
Les résultats meilleurs que les prévisions
Ainsi, fin 2021, la dette publique s'est établie à 112,9% du PIB, contre 114% pour les estimations de l'exécutif. Quant au déficit public, qui devait être de 8,4%, il n'est plus finalement « que » de 6,5%. Des chiffres encourageants qui permettent d'espérer atteindre les objectifs du gouvernement pour 2022, avec un déficit ramené à 5%. Du moins si les conséquences de la guerre en Ukraine ne viennent pas remettre les compteurs à zéro… Les pouvoirs publics peuvent remercier la croissance de 7% l'an dernier, ce qui a permis d'éponger une bonne partie de la contraction historique enregistrée en 2020 (-8,4%).
Hausse des dépenses publiques
De la croissance, ce sont des cotisations supplémentaires qui enjolivent notamment les comptes de la Sécurité sociale. Les recettes de l'État et des administrations ont ainsi rebondi de 8,4% l'an dernier, ce qui représente près de 102 milliards d'euros en plus dans les caisses. En revanche, les dépenses des administrations publiques ont augmenté de 4% (+57,1 milliards) et représentent 59,2% du PIB, au-delà du niveau d'avant la crise sanitaire, souligne l'Insee.