On s'en doutait, elle l'a fait !
Dans une interview accordé au quotidien Le Monde de ce vendredi 1er mars, l'actuelle présidente du Medef annonce son souhait de se représenter pour un troisième mandat à la tête de l'organisation patronale. Mais il y a un hic. Cette candidature, sous réserve qu'elle soit réélue, implique un changement des statuts du Medef, qui limitait jusqu'alors le nombre de mandats consécutifs à deux.
Laurence Parisot avait déjà commencé à travailler sur ces statuts, sans forcément mettre les pieds dans le plat de manière brutale. En effet, la patronne des patrons avait saisi l'instance du Medef chargée de réfléchir à ces fameux statuts en lui demandant de rectifier le côté bancal des mandats : un mandat de 5 ans pour le premier, un mandat de 3 ans pour le second.
Tout laissait donc à croire que la présidente du Medef aurait tenté de faire prolonger son deuxième et dernier mandat consécutif de deux ans. Justifiant sa volonté de "repartir pour un tour" sur le contexte économique et social français, Laurence Parisot dénonce les railleries de ces quelques semaines, la peignant comme une putschiste de la même trempe qu'un Vladimir Poutine.
Seulement cette année, les prétendants sont nombreux et sous réserve de modifier les règlements du Medef, elle devra se heurter à des candidats déclarés tels que Geoffroy Roux de Bézieux, Thibault Lanxade, Jean-Claude Volot, Hervé Lambel ou Pierre Gattaz qui avait critiqué cette modification probable des statuts. Rien n'est encore gagné. Pour adopter un changement de statuts, l'assemblée générale de l'organisation doit voter à la majorité des deux-tiers…