Le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, a lancé un appel à l’État français. Un appel un peu particulier puisqu’il est totalement antilibéral et anti-capitaliste. Mais voilà, le capitalisme c’est bien, tant qu’on gagne de l’argent. Mais quand il y a une crise, on vient pleurer au chevet de l’État.
Le Medef pour des nationalisations d’entreprises
Le patron des patrons en appelle au gouvernement, probablement parce qu’il ne sait pas vraiment comment faire, sans l’État, pour sortir les entreprises de la crise économique. Et qu’il est plus simple de faire appel à l’État qu’aux milliardaires français qui, probablement, ne répondront pas présents.
Le 23 mars 2020, sur Franceinfo, il a tout simplement déclaré « il faudra effectivement que l'État soit là si besoin pour venir au secours des entreprises qui seraient dans une situation financière très difficile ». Les nationalisations ne sont donc plus « un tabou ».
Ce sont donc les Français, car l’État se finance par l’impôt et notamment par la TVA, qui vont devoir sauver les entreprises. Mais que disait le même Geoffroy Roux de Bézieux quand tout allait bien ? Petit compendium.
Quand tout va bien, il faut surtout libéraliser
Geoffroy Roux de Bézieux est le même qui, en 2013, voulait revenir sur les 35 heures. Et pas seulement revenir aux 39 heures ou aux 40 heures, il voulait « qu'avec un accord majoritaire, avec un cadre conventionnel, on puisse évidemment négocier le temps de travail ». Ce qui signifierait aucune limite légale du temps de travail, mais un accord entreprise par entreprise, ou branche par branche.
En 2014, il critiquait le gouvernement de vouloir récupérer son argent : « Les contrôleurs fiscaux interprètent au forceps la législation (...) pour faire rentrer dans les caisses de l'État les deux milliards budgétés de lutte contre la fraude ». Ce même argent qui, aujourd’hui, devrait servir à sauver les entreprises par les nationalisations.
Début 2019, alors que la crise des Gilets jaunes commençait à s’essouffler, ce même Geoffroy Roux de Bézieux demandait un allègement des impôts sur les entreprises pour 23 milliards d’euros. Ce même argent qui, aujourd’hui, devrait servir à sauver les entreprises.
Et maintenant, il demande à l’État de sortir le chéquier…