L’égoïsme de l’Europe s’expose à la vue de tous alors que la crise des migrants prend toujours plus d’ampleur. Matteo Renzi, le premier Ministre italien, est en première ligne dans ce dossier explosif et il n’hésite pas à menacer ses homologues si rien n’est fait.
Un « plan B » est dans les cartons de l’Italie prévient-il, et il fera du mal à l’Europe si celle-ci continue de fermer les yeux sur le douloureux problème des migrants. L’Italie exige le soutien des États membres de l’Union européenne, alors que le pays doit faire face à des vagues successives et continues de migrants provenant d’Afrique du Nord.
Un programme à l’échelle européenne
L’Union a en projet de mettre sur pied un programme de répartition des migrants : les membres de l’UE (hors Italie et Grèce) doivent prendre en charge 24 000 réfugiés, mais Matteo Renzi espère qu’ils iront plus loin et menace d’un plan B dont on ne sait à peu près rien. Un sommet européen doit avoir lieu le 25 juin sur cette question épineuse.
Car le problème est systémique. Depuis le mois de janvier, ce sont plus de 57 000 migrants qui ont frappé aux portes de l’Italie, secourus par le pays alors qu’ils naviguaient sur des embarcations de fortune. L’an dernier, le nombre de réfugiés avait été de 54 000…
La Libye en première ligne
La Commission européenne a proposé que les pays de l’Union prennent en charge 40 000 demandeurs d’asile, mais personne n’arrive à s’entendre dans ce dossier. La racine du problème est située en Libye, où le chaos règne et où rien n’a été fait par l’UE pour améliorer le sort des populations.