Au début de la crise sanitaire, des centaines de PME se sont lancées dans la confection de masques pour pallier les manques. Aujourd’hui les stocks sont nombreux et les producteurs ont du mal à les écouler.
Un trop plein de masques
Ils s’étaient engagés dans la « guerre sanitaire » et se sentent aujourd’hui abandonnés. Ces producteurs de masques français, étaient lancés dans la production de protection pour régler le problème de pénurie qui frappait la France. Aujourd’hui le spectre de la surproduction plane. Le nombre de commandes s'effondre et avec l’accalmie mondiale la concurrence étrangère est de retour.
La région Auvergne-Rhône-Alpes produit chaque semaine 5 millions de masques. Une production qui peut paraître trop grande compte tenu de la demande. Les Français ont pu dès le 4 mai 2020 se procurer des masques. En près d’un mois ils ont pu s’équiper de protections. De plus, l’épidémie s’affaiblit et la seconde vague bien que planant toujours, ne demandera pas les mêmes besoins.
Des idées pour se démarquer
Pour certains professionnels du textile, le masque est devenu un investissement à long terme. Les profondes modifications du virus sur la société leur laissent présager que le masque deviendra un incontournable des épidémies de grippe, par exemple.
Le groupe de luxe LVMH réfléchirait à des masque siglés, un véritable accessoire de mode, qui pour le moment n’est qu’un projet. La marque de lingerie Chantelle produit des masques dont la qualité et la douceur sont les atouts majeurs.
Le soutien de l’Etat
Emmanuel Macron avait prévenu que le secteur de la santé ne serait pas soumis aux lois du marché. Les producteurs pourront donc compter sur les commandes publiques pour écouler leurs stocks. « Une fois qu'elles ont fait le choix de cette transformation d'activité, nous les sécurisons avec des commandes d'Etat. On passe des commandes jusqu'à la fin de l’année. » expliquait sur France Bleu mi-mai 2020 la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie Agnès Pannier-Runacher.