Si comme pour nous, le mois de décembre représente à vos yeux une période particulière, empreinte de sourires niais et de grelots tintants, sachez que pour certains, Noël est bien plus qu’une fête, c’est une bénédiction. Et si il est vrai que le consommateur moyen met plus facilement la main au porte-monnaie pendant la période des fêtes, il est une tendance qui prend également de l’ampleur : les marchés de Noël. La naissance de ces charmants chalets de bois remonte aussi loin que le XIVe siècle, dans la région de Dresde, en Allemagne. Initialement d’essence traditionnelle et religieuse, l’engouement pour les marchés a subi, avec le temps, une transformation qui représente actuellement une part importante de l’économie de certaines régions.
En France, la tendance est actuellement largement développée et le pays en compte 37, dont les plus importants sont situés à Strasbourg - capitale française de Noël - et à Paris. Selon Le Figaro, 26.8 millions de visiteurs sont attendus cette année avec une estimation de 400 millions d’euros de dépense. Mais si les affaires semblent juteuses, en profitent-elles à tout le monde ? S'il est vrai que les plus gros marchés voient leur cote de popularité grimper, le prix des emplacements le sont également. La situation pourrait en effet devenir critique pour les commerçants si la tendance devait continuer à cette allure. Selon Le Figaro, un cabanon idéalement placé sur un marché important coûte entre 4’000 et 8’000 euros. Des chiffres qui paraissent surmontables pour les sites les plus en vogue mais qui pénalisent lourdement les marchés plus petits.
Et à l’international, quelle est la situation ? L’Allemagne, terre d’origine des marchés, en totalise plus de 2’234 sur son territoire et représente la première destination touristique de Noël dans le monde. Les marchés de Cologne et Dortmund ont actuellement le monopole de fréquentations avec un total de visites s’élevant à presque 8 millions par année. Des chiffres effarants qui pèsent lourd dans l’économie de ces régions.
De l’autre côté de la Manche, l’Angleterre figure également dans la liste des principales destinations de Noël. Malgré une baisse de la popularité des fêtes depuis que le très controversé Oliver Crowell décida d’abolir la pratique de Noël au XVIIe siècle (les fameux “christmas puddings” étaient même interdits!), le pays a renoué avec la passion de Sinta Klaus et comprend désormais 15 marchés.
D’après une récente recherche menée par le Centre for Retail Research (CRR), la France serait troisième mondiale en terme de chiffre d’affaire total, devant les États-Unis et la Pologne.
Mais au-delà des villes et communes bénies par la magie de Noël, qui sont les principaux gagnants de cette effervescence ? Un secteur aussi juteux profite bien évidemment aux industries du tourisme et de la vente en ligne, qui ont pu cerner la croissance de la demande depuis quelques années. À prix réduits, il est désormais possible de profiter d’une ou de plusieurs nuits dans un hôtel à proximité d’une ville de Noël. Si des sites tels que TravelBird proposent un panel de différentes offres, il en est d’autres qui préfèrent opter pour le remboursement partiel des achats effectué sur leur site. C’est par exemple le cas du site poulpeo.com.
En définitive, si la magie de Noël fait briller les yeux de nos enfants et nous enveloppe d’une joie naïve, les fêtes resteront toujours une fête de profit. Comme le disait Katharine Whiterhorn : “ D’un point de vue purement commercial, si Noël n’existait pas, il faudrait l’inventer. ”