Un marché haussier spectaculaire – mais qui n’existe pas… une banque centrale trop bavarde pour être honnête… et des autorités à court de solutions : la rentrée s’annonce difficile.
Qu’avons-nous appris du coronavirus, nous demandions-nous hier – et les réponses continuent d’affluer aujourd’hui.
Une chose est certaine en tout cas : les autorités vont continuer à tenter de remplacer le vrai labeur, produisant de la richesse dans l’économie réelle, par des dollars factices et tire-au-flanc, distribués à la fois par la Réserve fédérale et par le gouvernement.
Toujours plus de prêts et de distributions de 1 200 $… toujours plus de renflouages pour les entreprises… et toujours plus de « liquidité » fournie par la Fed.
Au cours des deux prochains mois, par exemple, aucun des deux partis ne voudra refuser des cadeaux aux électeurs. A plus long terme, les autorités – qu’elles soient républicaines ou démocrates – s’empresseront de réagir à grands coups de cash et de crédit au moindre indice d’arrivée de l’Apocalypse.
Un nouveau virus ? Une baisse boursière ? Une reprise paresseuse ? Une inflation lente ? Les gouvernants n’ont qu’un seul outil – la fausse monnaie. Nous savons désormais qu’ils l’utiliseront souvent… et rapidement.
Il faudra du temps pour évaluer les dégâts commis par la Fed. Pour l’instant, cependant, ils semblent bénins.
Les indices sont tous à des sommets record, ou en passe de les atteindre – cinq mois seulement après un effondrement massif. Rien que ce fait est déjà assez remarquable.
Il le devient plus encore, cependant, lorsqu’on réalise que cela s’est produit durant une grave récession.
Un marché haussier qui n’existe pas
Nous avons appris une autre chose remarquable : les indices peuvent grimper et les médias peuvent parler de l’extraordinaire marché haussier… alors même que, pour la plupart des investisseurs, ce marché haussier n’existe pas.
Les meilleurs titres grimpent certes en flèche, mais l’action moyenne du S&P 500 est encore en baisse sur l’année… et plus de 126 valeurs du S&P 500 ont perdu plus de 25% de leur valeur.
Ce n’est là qu’une partie de l’histoire. Jon Boyar, gestionnaire de fonds, explique :
« Regardez des noms plus petits, qui ont subi le plus de dégâts. J’aime suivre le Russell 2000, parce que je pense que c’est dans les micro-, small– et mid-caps qu’on trouve le plus de valeur. Au 9 juillet, le Russell 2000 avait perdu environ 14%, mais l’action ‘typique’ de cet indice a fait bien pire.
Là encore, simplement calculer la moyenne de toutes les entreprises de l’indice masque la douloureuse réalité, des cas particuliers comme Novavax Inc. (NVAX) – qui a gagné environ 2 000% sur l’année – faussant les résultats. Calculer le rendement médian de chaque société, cependant, produit un résultat négatif de 20%.
Pire encore, environ un tiers des actifs de cet indice ont vu leur prix chuter d’un tiers ou plus sur ce laps de temps. »
On n’a pas fini d’entendre des sottises
La Réserve fédérale se tient toutefois prête à commettre encore plus de méfaits. Le président de la Fed, Jerome Powell, fournissait une nouvelle dose de blabla la semaine dernière :
« Le fait que l’inflation échoue continuellement à atteindre notre objectif de plus long terme de 2% engendre des inquiétudes. Nombreux sont ceux qui trouvent contre-intuitif que la Fed veuille faire augmenter l’inflation. Après tout, une inflation stable et basse est essentielle pour une économie qui fonctionne bien. Et nous sommes bien entendu conscients du fait que des prix plus élevés pour des biens essentiels comme l’alimentation, le carburant et le logement, ajoutent au fardeau qui pèse sur de nombreuses familles, surtout celles qui luttent contre des pertes d’emploi et de revenus.
Cependant, une inflation qui demeure trop basse peut poser de sérieux risques à l’économie. Une inflation inférieure au niveau désiré peut mener à une chute malvenue des attentes d’inflation à plus long terme, laquelle, à son tour, peut faire baisser plus encore l’inflation réelle, engendrant un dangereux cycle d’inflation et d’attentes d’inflation toujours plus basses.
[…]
Nous voulons faire notre possible pour empêcher qu’une telle dynamique se mette en place ici. »
L’idée de base de tout cela ?
Nous ne savons pas pourquoi l’économie va aussi mal… et nous nous en fichons.
Nous allons donc continuer à faire chauffer à blanc la planche à billets !
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