C'est une étude du cabinet Deloitte qui devrait inquiéter les développeurs d'applications pour tablettes et mobiles : la manne financière qu'elles représentent pourrait être à bout de souffle : les utilisateurs achèteraient moins d'applications et en téléchargeraient de moins en mois. Le début de la fin ?
Moins de deux téléchargements par mois en moyenne
L'étude Deloitte publiée ce jeudi 4 septembre 2014 montre le début du déclin du marché des applications mobiles : les utilisateurs ont téléchargé, en moyenne, 1,8 application par mois en 2014, contre 2,4 par mois en 2013. Les données ont été récoltées au Royaume-Uni, un marché reconnu par les experts comme prescripteur dans ce domaine et qui peut, de fait, être représentatif de la réalité.
Il y a plusieurs raisons à cela, analyse Deloitte, et la première est probablement l'arrivée de la 4G, le très haut débit mobile. Avec des débits théoriques de 100 mégabits par seconde, les applications, censées être plus rapides que la connexion Internet mobile, perdent beaucoup de leur intérêt.
Mais ce n'est pas tout : un tiers des utilisateurs de smartphones n'aurait pas téléchargé d'application depuis le début de l'année, notamment car les applications sont souvent des doublons créés par des éditeurs différents et que les utilisateurs ont déjà téléchargé celles dont ils nécessitaient.
Il reste que, selon les données de Deloitte, seulement 16% des détenteurs de smartphones n'ont jamais téléchargé d'application : environ une personne sur trois chez les plus de 55 ans mais seulement 4% chez les 25 – 34 ans.
De moins en moins de dépenses en applis
La dépense moyenne est de 1,1 euro par personne mais en réalité seuls 17% des utilisateurs réalisent 100% des achats, montrant que l'achat d'applications n'est pas encore une habitude.
29% des interrogés par le cabinet Deloitte sont même formelles : ils n'ont jamais acheté quoi que ce soit relatif à une application. 50% des interrogés n'ont pas fait d'achats dans le mois précédent le sondage.
L'inquiétude doit surtout être de mise chez les développeurs de jeux vidéo pour mobile : s'ils sont utilisés par 35% des britanniques, seuls 9% des joueurs effectuent des achats liés aux jeux.