La réforme du code du travail par les ordonnances est pratiquement achevée. Mais plusieurs organisations syndicales tentent encore de faire pencher la balance et organisent une nouvelle journée de manifestation ce jeudi 18 octobre. Un mouvement qui sera suivi ce vendredi par d'autres grèves, dans les transports cette fois.
Ces jeudi et vendredi, le mouvement social se poursuit dans la rue. Aujourd'hui 18 octobre, la CGT et Solidaires appelant à manifester contre les ordonnances réformant le code du travail. C'est la troisième journée du genre pour les deux organisations, après les 12 et 21 septembre. Elles voient dans ces réformes « une plus grande facilité pour licencier, pour baisser les salaires, pour dégrader les conditions de travail, pour empêcher les salariés de se défendre ». 13 fédérations de la CFE-CGC rejoignent ce combat : le syndicat s'oppose aux ordonnances, mais il laisse le soin à ses fédérations gérer leur propre mode de protestation.
Pas dans le bon sens
Ces fédérations estiment que le gouvernement ne va pas dans le bon sens sur « la rémunération, les indemnités prud'homales, les licenciements individuels et collectifs et la représentation du personnel ». Bref, tout ce qui change avec les ordonnances, dont les mesures sont en passe d'être mises en œuvre : les décrets seront publiés tout au long de cette fin d'année, avec des nouveaux dispositifs qui seront appliqués début 2018. Dans ce contexte, on peut se demander si les syndicats opposés aux ordonnances sont encore audibles.
Grève aussi dans les transports
La protestation sociale n'est pas terminée. Ce vendredi 20 octobre, c'est au tour des six plus importants syndicats des transports d'appeler à la grève. 127 préavis ont été déposés un peu partout en France, avec des manifestations prévues dans la plupart des villes. Cette journée a été lancée suite à l'échec des négociations avec l'Union des transports publics sur la sécurisation des parcours professionnels. Les syndicats demandent notamment la création d'un 13e mois et un dispositif pour la fin de carrière des salariés ayant plus de 14 ans d'ancienneté.